Atelier
Petit guide BESIDE en temps de quarantaine
Dix idées pour transformer son isolement en projet constructif.
Texte — Juliette Leblanc et Catherine Métayer
Photo de couverture — Charles Deluvio
Si nos vies sont au ralenti pendant que nous tentons de nous protéger de la COVID-19, nos cerveaux eux tournent à plein régime. Comment adapter nos modes de vie, se retrouver collectivement et assurer son bien-être pendant la pandémie?
Nourrie des recherches et des conseils de l’équipe, voici une liste de dix habitudes salvatrices à pratiquer en quarantaine et à conserver pour la suite du monde.
Cuisiner en mode slow
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Chaque jour, réservez une place dans votre horaire pour cuisiner. S’occuper les mains (et la tête) pour se déconnecter des écrans et du flot incessant de nouvelles permet de gérer l’anxiété. Et cette maximisation des denrées est excellente pour le budget.
Si votre distanciation sociale vous permet de sortir faire des provisions, optez pour des aliments frais et des ingrédients simples à moindre coût que vous pourrez transformer vous-même. Inspirez-vous de la liste d’aliments essentiels établie par le New York Times.

Votre quarantaine limite vos déplacements? C’est l’heure d’user de créativité! Faites l’inventaire de vos denrées alimentaires à la maison afin de limiter le gaspillage. Internet regorge d’astuces pour cuisiner avec ce que vous avez sous la main. Au cas où vous manquez d’inspiration, voici des idées de recettes réconfortantes que les membres de l’équipe BESIDE planifient de cuisiner pendant leur isolation:
- Une minestrone de printemps
- Du bouillon maison très chaud
- Un curry vert au poulet
- Une lasagne aux lentilles vertes, épinards et courgettes
- Une tartinade de cajous et champignons
- Un risotto verde avec beaucoup de parmesan. Un truc: avec le restant, préparez des arancinis
- Une Ajiaco santafereño (soupe colombienne particulièrement populaire à Bogotá)
- Des nouilles instantanées pimpées avec des légumes
- Un chaĂŻ latte maison au sirop d’Ă©rable
Lors du confinement du printemps, plusieurs chefs se sont tournés vers le web. C’était le cas du très charismatique Massimo Bottura, décoré d’étoiles Michelin et fondateur du projet de tablées à saveur sociale Refettorios. Il a proposé une série sur Instagram intitulée Cuisine en quarantaine (Kitchen Quarantine).


Prenez le temps de préparer des recettes plus longues que vous remettez toujours à plus tard. Vous avez toujours rêvé d’apprendre à faire votre propre pâte à pizza ou votre pain? La boulangerie et la pâtisserie seraient justement d’excellents exutoires de stress. Le moment est plus qu’approprié pour transformer votre cuisine en atelier et y passer du temps. Cuisiner en mode slow — et se concentrer pleinement sur la tâche — offre une véritable pause mentale dont les bienfaits sont équivalents à une séance de méditation.
Cuisiner davantage ne veut pas nécessairement dire qu’il faut renoncer à votre soirée spéciale du vendredi. De temps à autre, donnez-vous congé de popote et encouragez vos restaurants locaux en profitant de leurs menus pour emporter.

Faire le plein de nature
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Selon une Ă©tude publiĂ©e en 2019 dans le magazine Nature par des spĂ©cialistes de la santĂ©, une exposition Ă la nature de 120 minutes par semaine est suffisante pour provoquer un sentiment de bien-ĂŞtre gĂ©nĂ©ralisĂ©. Sortez prendre l’air quotidiennement et profitez-en pour dĂ©couvrir un nouveau parc dans votre ville. La science le prescrit!Â
Si vous ĂŞtes davantage en mode quarantaine (ou pyjama), consommez de la nature en ligne. Peter H. Kahn Jr, professeur au DĂ©partement de psychologie de l’UniversitĂ© de Washington, Ă©tudie la tendance de l’humain Ă substituer la technologie Ă son environnement naturel. Dans une de ses expĂ©riences, il a exposĂ© individuellement 90 participants — 30 par groupe — Ă 1) une fenĂŞtre avec vue sur une belle scène de nature; 2) un Ă©cran plasma haute dĂ©finition montrant la mĂŞme scène en temps rĂ©el; ou 3) un mur blanc. L’équipe du Dr Kahn Jr a analysĂ© la rĂ©cupĂ©ration cardiaque avec un stress mineur et a dĂ©couvert que les images vues Ă travers la fenĂŞtre et l’écran plasma avaient un effet restaurateur plus marquĂ© que le mur blanc.Â
Visionnez donc sans culpabilitĂ© tous les documentaires de nature, vidĂ©os virales de sauvetage d’animaux sauvages et comptes Instagram d’influenceurs plein air. C’est aussi l’occasion parfaite de revisiter l’intĂ©gral de la sĂ©rie Planète Terre (Planet Earth). Après tout, la narration de David Attenborough en anglais ou de Charles Tisseyre en français, c’est un peu une forme de mĂ©ditation, non?Â
Pour mĂŞler nature et activisme, Patagonia a aussi mis en ligne la version complète de son percutant documentaire Artifishal sur la sauvegarde du saumon sauvage.Â

Les randonnées et autres séjours en nature vous sont présentement inaccessibles? Le National Park Service vous permet de visiter virtuellement le parc de Yellowstone, dans le Wyoming, de même que ces 11 autres parcs nationaux américains.
Autre option: contempler les formations des nuages ou les arbres au vent par sa fenĂŞtre. Après tout, nos corps et nos cerveaux peuvent bĂ©nĂ©ficier de la nature sous toutes ses formes, comme le soutient Dr Kahn Jr.Â

Parfaire sa culture
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Au-delĂ des sĂ©ries true crime, des tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©s et des films popcorn, il existe de nombreuses initiatives pour s’éveiller culturellement et soutenir le milieu artistique. Quelques exemples:Â
Le Festival de la distanciation sociale (Social Distancing Festival) regroupe des webdiffusions de toutes sortes, célébrant le travail artistique interrompu à cause de la COVID-19.
Les prestations musicales des Canot Concerts BESIDE, la sĂ©rie Stay at home sessions ou la liste de concerts virtuels compilĂ©e par NPR ou leurs irrĂ©sistibles Tiny Desk Concerts en rafale sont d’excellentes options. VoilĂ de belles propositions pour Ă©gayer vos vindredis virtuels. Autre idĂ©e: enfilez votre tuxedo, votre plus belle robe de soirĂ©e ou votre survĂŞtement mou favori pour assister aux performances d’orchestres mondialement reconnus. Le Philharmonique de Berlin, l’OpĂ©ra de Vienne et le Met Opera, entre autres, offrent des alternatives virtuelles aux concerts en salle.Â
Google s’est Ă©galement associĂ© avec plus de 2500 musĂ©es et galeries Ă travers le monde afin d’offrir aux internautes la possibilitĂ© de visiter virtuellement leurs collections. Pas de file d’attente, pas de frais d’admission et pas de touristes armĂ©s de selfie-sticks. Le meilleur des mondes, quoi. Consultez la liste complète des institutions participantes ici.Â

Le rĂ©seau des bibliothèques de MontrĂ©al a annoncĂ© le prĂŞt gratuit de 37 129 livres numĂ©riques. Vous n’avez besoin que de votre numĂ©ro de carte d’abonnĂ©e! La Ville de New York offre une initiative semblable afin de rendre accessibles les ressources numĂ©riques des bibliothèques. Renseignez-vous sur les options disponibles dans votre municipalitĂ©.Â
C’est le moment idéal pour raccourcir la tour de livres en attente sur votre table de chevet ou lire les articles ouverts sur votre navigateur Internet.
Les livres sur les tables de chevet de l’équipe BESIDE: Â
- Le poids de la neige, Christian Guay-PoliquinÂ
- Ant Colony, Michael DeForge Â
- How to do nothing, Jenny Odell Â
- Trickster Makes this World, Lewis Hyde
- How to, Michael Bierut Â
- How to be bored, Eva Hoffman Â
- Guérir du mal de l’infini, Yves-Marie Abraham
Et nos balados du moment:Â
- Moteur de recherche
- The Moth
- Radiolab
- Dharmaseed
- Reply all (particulièrement l’épisode #158, «The Case of the Missing Hit»)
- Synthèses
- S-Town
Et si vous n’êtes pas Ă jour avec vos magazines BESIDE, c’est par ici.Â

Revoir son hygiène de travail
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La productivitĂ© en pĂ©riode de tĂ©lĂ©travail — pour ceux et celles qui ont la chance de faire du tĂ©lĂ©travail en temps de pandĂ©mie — n’est pas nĂ©cessairement une habiletĂ© innĂ©e. Pour ne pas passer vos journĂ©es dans votre lit en faisant la cuillère avec votre ordinateur portable, voici quelques conseils bienveillants:Â
- Essayez de travailler des heures rĂ©gulières, incluant des pauses. Ça vous aidera Ă ne pas errer de 8h Ă 21h, Ă©parpillĂ©.e.s entre des dossiers ouverts et des demi-repas irrĂ©guliers. Organisez-vous un horaire rĂ©aliste, comme si vous alliez au bureau.Â
- Prenez le temps de vous installer une configuration «officielle» et un lieu dĂ©signĂ© pour le travail. Cela vous permettra de vous concentrer davantage et d’éviter de dĂ©placer vos choses Ă tout moment. Â
- Ralentissez le rythme et saisissez l’occasion pour valoriser la qualitĂ© plutĂ´t que la quantitĂ©. Priorisez les tâches essentielles et faites-vous des listes pour vous vider la tĂŞte. Si les enfants sont Ă la maison (ou pas), assouplissez vos exigences de performance: les courriels peuvent attendre un peu plus longtemps qu’en temps normal.Â
- Offrez-vous des séances de «deep work», peu importe la durée. C’est une méthode imaginée par Cal Newport, auteur de Deep Work: Rules for Focused Success in a Distracted World qui permet de travailler plus efficacement.
- Assurez-vous de respecter une heure de «fin» de journĂ©e pour vous (et vos collègues). Profitez-en pour vous dĂ©connecter Ă plusieurs niveaux: ordinateurs, courriels, rĂ©seaux sociaux.Â
- Faites une place au travail d’à cĂ´tĂ©, que la sociologue et anthropologue Florence Weber dĂ©finit comme les projets personnels et collectifs socialement utiles et satisfaisants (en rĂ©sumĂ©, tout ce qui est mis de l’avant dans ce guide!).Â
Il n’existe pas de recette miracle pour rendre vos journĂ©es productives tout en respectant vos limites. C’est une suite d’essais et d’erreurs qui vous permettra d’identifier les habitudes qui vous aideront Ă planifier et Ă gĂ©rer votre temps adĂ©quatement. Évitez de vous mettre de la pression inutile.Â

Bouger tous les jours
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Sans dĂ©prĂ©cier les matins lents et les tasses de cafĂ© qui s’étirent, s’activer peut avoir du bon. Pour ne pas devenir un zombie dont l’activitĂ© physique se rĂ©sume Ă marcher du lit au divan, puis du divan au frigo — trouvez des options pour bouger un peu tous les jours, Ă l’intĂ©rieur comme Ă l’extĂ©rieur! Â
Si les restrictions vous permettent de sortir, faites du jogging ou marchez jusqu’à la fenĂŞtre de vos amis pour leur dire allĂ´ Ă distance. Et si les transports en commun sont proscrits pour vous, mais certains dĂ©placements sont absolument nĂ©cessaires (ou simplement pour le cardio bĂ©nĂ©fique), enfourchez votre vĂ©lo!Â
Le moment est peut-être opportun pour finalement essayer le yoga. Pourquoi pas un cours virtuel? Pour les débutants, c’est l’occasion d’apprendre en toute liberté, sans risquer d’avoir l’air empoté. Pour les adeptes, ce n’est pas le moment de perdre les efforts cumulés des derniers mois. Plusieurs studios, dont le montréalais Studio Mile End (anciennement Wanderlust), proposent des sessions gratuites.
Des initiatives pour bouger chez soi font surface partout dans le monde: sessions de vélo stationnaire et spinning virtuel en groupe, séances d’entraînement et routines d’exercices à la maison ou encore des classes de ballet en ligne. De tout pour les moins en forme comme pour les athlétiques, alors pas d’excuse pour s’éterniser en mode escargot.

Entretenir son tissu social
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Prendre de la distance ne veut pas dire s’isoler socialement. Appelez vos proches, les membres de votre famille ou vos amis. Le bon vieux tĂ©lĂ©phone n’a pas comme fonction première d’envoyer des textos! Prenez des nouvelles de vos voisins, surtout les plus âgĂ©s. Encouragez les commerçants locaux et piquez une jasette avec eux. Écrivez Ă vos amis Ă l’étranger pour leur dire que vous pensez Ă eux.Â
Chez BESIDE, nous vous avons prĂ©parĂ© un petit encart Ă imprimer et Ă glisser sous la porte de vos voisins entre deux lavages de mains, question de faire Ĺ“uvre utile.Â
Vos amis et vos collègues vous manquent? Organisez un 5 Ă 7 virtuel. Sachez que les frais de livraison des commandes en ligne Ă la SAQ sont remis Ă la Banque alimentaire du QuĂ©bec. Encore mieux, proposez-leur une dĂ©gustation de vin en ligne comme celle du club de vin le DĂ©serteur. Vous Ă©vitez l’alcool? D’autres formules virtuelles abondent: club de lecture, sĂ©ance de tricot ou cinĂ©-club virtuel! Proposez une idĂ©e de club social Ă distance Ă vos amis ou aux membres de votre famille Ă©loignĂ©e.Â
Peu importe la forme, continuez de tricoter votre tissu social un peu tous les jours. L’esprit de communauté doit survivre.
Et en parlant de tissu social, il est plus utile que jamais de soutenir les petits commerces locaux (si vous pouvez vous le permettre), de devenir bĂ©nĂ©vole, ou encore de donner du sang pour faciliter le travail des organismes qui viennent en aide aux personnes les plus vulnĂ©rables en temps de crise. Autre option: dĂ©poser des denrĂ©es non-pĂ©rissables dans les croque-livres de votre quartier. Â

Entreprendre un projet
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Essayez d’entreprendre un projet au quotidien, peu importe son ampleur: nettoyez un tiroir, planifiez vos semis de potager, dessinez, numĂ©risez de vieilles diapos familiales, faites votre kimchi, reprisez un pantalon trouĂ©, prĂ©parez vos mouches pour la saison de pĂŞche. Profitez-en pour appeler votre mère ou vos grands-parents pour des conseils.Â
DĂ©couvrez le monde vaste (et parfois Ă©trange) des tutoriels en ligne qui vous enseigneront Ă broder, Ă jongler, Ă rĂ©parer votre frigo ou Ă jouer aux Ă©checs.Â
Pourquoi ne pas crĂ©er une liste de lecture Ă partager avec vos amis? Incluez vos coups de cĹ“ur musicaux et les balados que vous avez Ă©coutĂ©s dans la dernière annĂ©e.Â
C’est le moment d’apprendre quelque chose de pertinent, ou moins pertinent, MAIS sur votre to-do list de dĂ©fis personnels. La satisfaction d’accomplir une tâche est un excellent antidĂ©presseur. Et apprendre quelque chose de nouveau nous permet de cultiver la dĂ©brouillardise et la rĂ©silience dont nous avons tant besoin pour s’accomplir et se propulser vers l’avant. Comme dirait l’entrepreneur Yvon Chouinard:Â
Besoin d’une dose de motivation? Inspirez-vous de gens aussi travaillants que crĂ©atifs qui entreprennent de grands projets pour construire l’avenir.Â

Divertir les tout-petits
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La routine est source de sĂ©curitĂ© pour tous et toutes. Essayez de planifier un minimum vos journĂ©es avec les enfants Ă la maison. Toutefois, oubliez vos manuels de parents et vos exigences de performance. Cela exigera davantage de souplesse qu’à l’habitude. En pĂ©riode difficile, comme celle que nous vivons actuellement, dressez chaque jour une liste de vos petites victoires parentales, mĂŞme s’il s’agit d’une couche changĂ©e, d’un repas avalĂ© en entier ou d’une page de livre lue sans interruption.Â
Renseignez-vous sur les nombreux groupes de parents qui se sont formĂ©s sur les rĂ©seaux sociaux pendant la pandĂ©mie, afin de partager des trucs et des tĂ©moignages.Â
Voici cinq idĂ©es de jeux en rafale pour amuser toute la famille:Â
- Une chasse au trésor dans la maison
- Un pique-nique familial dans le salon
- Un jeu de marelles dans le corridorÂ
- Une exposition d’œuvres d’art des membres de la famille, en conviant les grands-parents Ă participer Ă distance. Des artistes et illustrateurs, dont la MontrĂ©alaise CĂ©cile GariĂ©py, ont justement mis Ă la disposition des parents une sĂ©lection de dessins Ă colorier.Â
- Pour les plus vieux: leur apprendre à jouer aux échecs ou à la boulette
Voici d’autres propositions pour occuper les minis colligĂ©es par l’entreprise quĂ©bĂ©coise Les Enfantillages:Â
Pour des activitĂ©s virtuelles enrichissantes:Â
- Le zoo de Cincinnati, en Ohio, propose plusieurs fois par semaine, une diffusion des animaux via sa page Facebook.Â
- Explorez la surface de la planète Mars via une camĂ©ra numĂ©rique 360°. Tous les membres de la famille se prĂ©cipiteront autour de l’écran.Â
- Observez la faune africaine grâce Ă cette camĂ©ra situĂ©e en bordure d’un point d’eau.Â
Recherchez Ă©galement les initiatives de conteurs virtuels, qui se proposent de lire Ă vos enfants pendant la quarantaine. De nombreuses options francophones et anglophones sont disponibles en ligne.Â

Tenter de se recentrer
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Vous ĂŞtes actuellement submergĂ©s d’information anxiogène. Normal que votre taux de cortisol grimpe. Savoir remettre les choses en perspective afin de ne pas cĂ©der Ă la panique aide. Observez votre comportement et vos rĂ©actions: ĂŞtes-vous irritable et enclin Ă crĂ©er des conflits autour de vous ? Si oui, tentez de vous atteler Ă des tâches positives et simples.Â
Si l’actualité vous cause de l’angoisse, tentez de lire les manchettes qu’à un moment déterminé de la journée et limitez le nombre d’articles. Sélectionnez des sources d’information fiables.
Profitez de votre quarantaine pour essayer (ou réessayer) de méditer. Plusieurs études ont fait la démonstration que méditer à raison de quelques minutes à une demi-heure par jour permet de mieux gérer son stress et d’être plus empathique.
L’application Headspace propose de courtes mĂ©ditations, en français ou en anglais. Dirigez-vous Ă©galement vers le site de True North Insight, qui offre des sessions de mĂ©ditation quotidiennes en plusieurs langues. Pour l’horaire, c’est juste ici. Â
Planifier son avenir rassure (et donne un sentiment de contrĂ´le), cela a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©. Alors, pourquoi ne pas choisir les plants de votre jardin pour l’étĂ© prochain, organiser un anniversaire surprise, un projet artistique, une fin de semaine de randonnĂ©e, une sortie de ski ou de vĂ©lo? Le tout sans fixer une date dĂ©finitive, bien entendu. Â

Paresser, rĂŞvasser, ne rien faire
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Pendant la pandĂ©mie, notre travail, notre vie sociale et nos divertissements se feront principalement à l’aide d’écrans. C’est pourquoi il est plus important que jamais de faire une place Ă la dĂ©connexion, de temps Ă autre, dans son quotidien.Â
CĂ©lĂ©brez les occasions de prendre une marche sans destination, de regarder par la fenĂŞtre pendant de longues minutes, de prendre un bain les yeux fixĂ©s au plafond ou de contempler le feu de foyer au chalet. Si l’ennui vous gagne, ne paniquez pas. C’est jurĂ©, votre cerveau trouvera le moyen de s’occuper.Â
L’autrice amĂ©ricaine Jenny Odell soutient que nous devons remplacer le #FOMO (Fear Of Missing Out, ou peur de manquer quelque chose) par le #NOMO (Necessity Of Missing Out, l’obligation de manquer quelque chose, du moins Ă l’occasion). Dans son livre How to do nothing, elle croit que de rĂ©apprendre Ă ne rien faire est une nĂ©cessitĂ© pour l’avenir. Selon elle, quand nous prenons le temps de ralentir et d’observer le monde qui nous entoure, nous constatons Ă quel point nous sommes intrinsèquement liĂ©s (un sentiment qui rĂ©conforte en ces temps incertains).Â
Comme l’explique Gordon Hempton, un bioacousticien qui enregistre les sons de paysages naturels : «Le silence n’est pas l’absence de quelque chose, mais la prĂ©sence de tout.»Â
Ainsi, aussi paradoxal que cela puisse paraĂ®tre, plus nous cultiverons des moments de contemplation et de calme, plus nous serons enclins Ă outrepasser nos peurs, Ă agir avec passion, pour dĂ©fendre les humains et la nature qui nous entoure.Â
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La question se pose, bien qu’il soit trop tôt pour s’avancer de manière crédible: le monde de l’après-pandémie sera-t-il identique à celui qui l’a précédé?
Qu’est-ce qui pourrait changer — en nous comme à l’extérieur? Est-ce qu’on se contentera de cuisiner plus, lire plus, jardiner plus et s’appeler plus souvent, ou déciderons-nous de faire des changements structurels plus importants, dans nos habitudes de vie, nos communautés et nos politiques?
Nous ignorons encore les rĂ©ponses Ă ces questions, mais en attendant, on peut dĂ©jĂ s’exercer Ă mener une vie plus simple et plus lente pour devenir — collectivement — de meilleurs humains. â–
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