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BESIDE X ICEBREAKER

5 matières naturelles pour éliminer le plastique de votre vie

Text—Mark Mann
Illustrations—Florence Rivest

Soyons honnêtes: le plastique ne manque pas d’atouts. Il est abordable, léger et terriblement polyvalent.

Depuis les années 50, il a carrément envahi nos vies: on dort, on marche et on se pose dessus (matelas, revêtements de sol, chaises); on s’en sert pour préparer, manger et conserver notre nourriture (appareils de cuisine, couverts, Tupperware), puis tout nettoyer (éponges, bouteilles, balais); on y a recours pour transporter et expédier toutes sortes de choses (valises, contenants, emballages); on le porte (vêtements en acrylique et en polyester); on observe le monde à travers lui (lunettes); et il nous sert à bâtir nos maisons (tuyaux, câbles, isolation). Cette matière est si merveilleusement abondante qu’on en fabrique des bouteilles et des verres, qui seront à peine utilisés avant d’être mis à la poubelle. Dans le monde, on jette 500 milliards de verres en plastique chaque année et on achète 1 million de bouteilles d’eau chaque minute. On libère du plastique sans arrêt, même lorsqu’on lave nos vêtements: une simple brassée peut suffire à répandre 700 000 microfibres dans l’eau.

Il y a par contre une chose que le plastique ne sait pas faire: disparaitre. Sous certaines formes, il peut même prendre un millier d’années avant de se décomposer. Au fil du temps, il se désagrège en une multitude de particules appelées microplastiques. Une grande part de ces granules aboutissent dans l’océan, où ils sont avalés par de petits animaux marins, ingérés à leur tour par des prédateurs. Le plastique peut ainsi remonter la chaine alimentaire — l’an dernier, on a découvert plus de 90 kg de déchets dans l’estomac d’un cachalot échoué sur une plage. Dans certaines régions de l’océan, on compte 60 fois plus de plastique que de plancton. À lui seul, le vortex de déchets du Pacifique Nord en contient environ 80 000 tonnes. Mais le problème, même s’il est grandissant, demeure difficile à cerner, puisque la plupart de ces particules sont visibles uniquement de près, et sous la surface de l’eau.

Heureusement, on dispose de nombreuses solutions de rechange. Voici cinq fascinantes matières qui, en plus de ne pas être fabriquées à partir de combustibles fossiles, surpassent à plusieurs égards le plastique. Sérieux, il y a de quoi s’émerveiller.

Créée en 1995, Icebreaker fabrique des vêtements de plein air techniques avec des fibres naturelles comme la laine de mérinos, offrant ainsi des solutions de rechange durables aux vêtements en synthétique. La laine de mérinos a une empreinte environnementale plus faible que celle des autres tissus, parce qu’elle est naturellement biodégradable et qu’elle ne retient pas les odeurs; il n’est donc pas nécessaire de la laver aussi souvent. Les lavages moins fréquents permettent de limiter la quantité de microfibres libérées dans les cours d’eau. Chez Icebreaker, ce sont 84 % des vêtements qui sont fabriqués avec des fibres naturelles. Outre le mérinos, on utilise notamment le Tencel, obtenu à partir de plants d’eucalyptus durables.

De nos jours, 64 % des nouveaux vêtements contiennent des matières synthétiques dérivées de produits pétrochimiques comme le polyester, le nylon et le lycra. Les centaines de milliers de microfibres de plastique qu’elles libèrent à chaque lavage finissent bien souvent dans nos océans et nos cours d’eau, où elles sont finalement ingérées par des animaux marins. Afin de sensibiliser la population à ce problème et de permettre à des scientifiques de mener des recherches cruciales, Icebreaker s’est associée en 2019 à «The Vortex Swim» et à Ben Lecomte pour la traversée à la nage du centre du «continent de plastique».