Bains de forêt

Aventures d’un jour dans trois parcs nationaux près de Montréal.

Texte — Marie Charles Pelletier
Photos — Alexandra Côté-Durrer

En partenariat avec la Sépaq

 

Après un printemps plutôt sédentaire, un déficit nature s’est visiblement fait ressentir chez les Québécois.es et particulièrement chez les Montréalais.es, qui ont vite fait le tour de leur balcon de 12 p2 et pour qui plus aucun des versants du mont Royal n’a encore de secret. Quoi de mieux que de se ressourcer dans les espaces verts protégés des parcs nationaux de la province? Trois d’entre eux se trouvent à une enjambée de la ville.

BESIDE a envoyé des membres de l’équipe et des ami.es — plus citadin.es que pros du plein air — les découvrir le temps d’une journée et d’une nuitée.

Surf à pagaie et vent dans le toupet au parc national des Îles-de-Boucherville

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Nous avons quitté les rues de Montréal tôt le matin. Le soleil chauffe déjà l’asphalte. Il est à peine 8 h et la chaleur est difficile à soutenir. Nous traversons le tunnel pour nous retrouver sur l’ile Sainte-Marguerite dans le parc national des Îles-de-Boucherville. L’air y est déjà moins lourd grâce à une petite brise rafraichissante qui arrive de l’eau. La ville est loin derrière.

Nous rejoingnons Laurie sur la rive. Aujourd’hui, elle essaie le surf à pagaie pour la première fois et, surtout, elle vainc sa peur de l’eau. «J’ai tout essayé, dit-elle en riant, mais je ne flotte pas, moi, dans l’eau.» Pourtant, elle n’hésite pas une seconde à se hisser sur la planche.

Il y a finalement quelque chose de très apaisant à voguer (une fois l’équilibre atteint) avec la pagaie qui fend les reflets du soleil. La crainte de tomber à l’eau laisse rapidement place aux rires.

Pour se faire sécher le toupet, il ne reste plus qu’à parcourir les iles en vélo, à longer le fleuve, à observer la faune, à piqueniquer à l’ombre d’un saule pleureur. À travers ces grands arbres et ces grandes étendues d’herbes hautes, on peine à croire qu’on est si près de la métropole.

En plus du surf à pagaie et du vélo, le parc national des Îles-de-Boucherville est l’endroit idéal pour la pêche, le kayak de mer, le canot, le volleyball sur sable et l’observation d’une faune étonnante. Il y a aussi la possibilité de faire du camping (ou du glamping en prêt-à-camper) sur l’ile Grosbois. L’avantage, c’est qu’en cas d’oubli du bruleur ou du double-toit, l’aller-retour est une option (même si ce serait fâchant).

www.sepaq.com/pq/bou

Canot et bouffée de chlorophylle au parc national du Mont-Saint-Bruno

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Après un arrêt à Saint-Bruno-de-Montarville pour un café glacé, nous parcourons à peine cinq kilomètres et arrivons à l’entrée du parc national. Une pensée nous vient immédiatement pour les Montarvillois.es, qui ont ce territoire protégé comme cour arrière.

Notre collègue Olivier et sa copine, Maude, arrivent avec leur petite de deux ans, Louise. La jeune famille traverse la forêt de feuillus sur un long sentier qui mène jusqu’au lac des Bouleaux, un des cinq lacs qu’abrite le parc. Le vert des arbres nous rassasie, une vraie bouffée de chlorophylle. Perchés sur des branches, des oiseaux discrets regardent les passants.

Arrivés à destination, un constat: Louise n’est pas une grande fan de la veste de flottaison. Pourtant, une fois que ses parents mettent le canot à l’eau, ses yeux s’ouvrent grand. Dans ce petit lac situé en hauteur et entouré d’arbres, les sons, inaudibles, sont comme étouffés. On s’y sent protégés et loin de tout.

Pas besoin non plus d’être experts en canot pour apprécier l’activité, comme en témoignent les Mercier-Chan-Thibodeau. En longeant les rives, il est possible d’observer des animaux aquatiques. Quand le soleil sort, rien de mieux que de déposer son aviron, de se pencher vers l’arrière et d’apprécier ses rayons un instant avant de retourner vers le quai.

 

En plus du canot et de l’observation d’oiseaux, le parc national du Mont-Saint-Bruno est aussi idéal pour la cueillette de pommes, la randonnée pédestre et la course en sentiers.

www.sepaq.com/pq/msb

Café sur le feu et kayak matinal au parc national d’Oka

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Au parc national d’Oka, les pins sont immenses et nous enveloppent instantanément dès notre arrivée. Alors que le soir tombe, on retrouve l’odeur des feux qui crépitent et des papillotes sur la grille.

Nous nous attablons autour de hamburgers gratinés au fromage Oka (très concept). Deux billes jaunes nous observent depuis la lisière du bois entourant notre site: un cerf de Virginie respectueux de la distanciation physique nous souhaite le bonsoir.

Le camping du parc accueille les roulottes et les tentes, mais nous choisissons le confort douillet d’un prêt-à-camper.

Après une nuit bercée par le silence, nous nous levons à l’aube. Le café s’infuse doucement pendant que le soleil se lève. Après le déjeuner, direction la plage du lac des Deux Montagnes. L’eau est calme, quelques personnes sont déjà installées sur le sable avec leur livre et les étoffes des voiliers se gonflent au loin. Après consultation avec les collègues-campeurs, il est convenu que le kayak matinal sera l’activité de choix. La location des embarcations se fait directement sur la plage. Nus pieds, nous glissons le kayak sur l’eau du lac encore tranquille. Au loin, nous pouvons deviner l’ouest de l’ile de Montréal, L’Île-Perrot et Vaudreuil-Dorion. Nous pagayons pendant des heures et explorons depuis la rive les villes environnantes.

En plus du camping et du kayak, le parc national d’Oka propose baignade, vélo, canot, surf à pagaie, pédalo, observation de la faune, voile et jeux pour les enfants.

www.sepaq.com/pq/oka

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Qui a dit que le dépaysement impliquait nécessairement une grande distance? Le condensé de paysages distincts et d’activités de plein air de ces trois parcs nationaux à une enjambée de Montréal nous aura déjà donné l’envie de répéter souvent l’expérience

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En cette période estivale de déconfinement, la Sépaq invite les visiteurs à réserver en ligne leur droit d’entrée dans les parcs et à se renseigner sur la disponibilité des activités. Aussi, bien que l’équipe BESIDE ait combiné les trois parcs en une seule journée, nous vous conseillons de prévoir une journée entière par visite… 

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La Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) compte 23 parcs nationaux et un parc marin qui couvrent plus de 7 017 km2 de territoires protégés. Elle maintient un équilibre entre la protection du territoire et l’accessibilité aux activités de faible impact (comme la randonnée pédestre, le canot, le camping, le kayak). La Sépaq invite les visiteurs à adopter des comportements respectueux afin de conserver et de faire profiter les générations futures de son patrimoine naturel majestueux.

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