Naima Green

Appartenir à la nature.

Texte — Casey Beal
Photos — Naima Green

Cet article fait partie du Dossier Vies noires, espaces verts.

Naima Green s’est fait connaitre auprès du public par les portraits envoutants qu’elle fait de gens de couleur — des artistes, des activistes ou des membres inspirants de la communauté — dans des oasis de verdure urbaines. En règle générale, ses sujets la rencontrent pour la première fois le jour où ils se font tirer le portrait. Pendant qu’ils explorent ensemble un espace vert de la ville, la photographe réfléchit à ses compositions.

DEJHA CARRINGTON Vice-présidente des relations externes et des communications au sein de la National YoungArts Foundation, photographiée au Simpson Park, à Miami.
SHANI CROWE Artiste interdisciplinaire et spécialiste du tressage, photographiée dans le jardin d’hiver du Garfield Park, à Chicago.
LAWRENCE AGYEI Photographe, se fait tirer le portrait sur la berge du lac Michigan, à Hyde Park.
JEAN WILLIAMCEAU Artiste et coordonnatrice à la Earth’N’Us Farm dans le quartier de Little Haiti, à Miami.

Avec la série de clichés intitulée Jewels from the Hinterland, d’où provient cet essai visuel, Green nous incite à réfléchir à la façon dont les membres de la diaspora africaine sont représentés en relation avec leur environnement. D’après l’artiste, rares sont les images positives montrant des personnes à la peau noire ou brune dans des lieux de nature urbains; au contraire, ces dernières sont souvent dépeintes comme n’y étant pas « à leur place ». Avec ses portraits expressifs, Green combat subtilement ces idées préconçues.

Elle se souvient du potager que sa grand-mère avait créé, sur un terrain vague adjacent à sa maison en rangée de Philadelphie. L’endroit était devenu un refuge pour la communauté environnante — un jardin luxuriant où l’on venait prendre soin les uns des autres, se reposer et participer à la vie collective. À une époque où, dans de nombreux quartiers, les habitants doivent composer avec la gentrification et la précarité du logement, les magnifiques photos de Green jouent un rôle crucial: elles mettent en lumière des lieux de guérison qui permettent aux communautés noires de pratiquer une forme de shinrin-yoku (bain de nature) urbain.

 

JASON PARHAM Journaliste et rédacteur, photographié au Pérez Art Museum, à Miami.
VINCENT MARTELL Réalisateur et fondateur de VAM STUDIO, photographié dans le jardin d’hiver du Garfield Park, à Chicago.
DOREEM ST.FÉLIX Rédactrice au New Yorker et native de Brooklyn, photographiée à Prospect Park à la fin du printemps.

Au cours des dix dernières années, Green a photographié plus d’une centaine de personnes dans des villes emblématiques de l’histoire des migrations noires aux États-Unis, dont New York, Miami, Oakland, Houston et Chicago.

Naima Green partage son temps entre Brooklyn et Mexico. On trouve des oeuvres de l’artiste dans les collections des librairies du MoMA, de l’International Center of Photography et du Barnard College, notamment.

Numéro 08: Nos communautés

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