Lacs et rivières

Les ruisseaux et les rivières du Québec se comptent par milliers. Les lacs également. Ils sont nombreux à faire partie des parcs nationaux et régionaux, ce qui nous permet d’en profiter pleinement pendant la belle saison. Si vous êtes en quête d’aventure en eau vive, si vous avez envie de voir la rosée s’évaporer sur une rivière ou le soleil se coucher derrière l’horizon d’un grand lac: on vous invite à plonger dans cinquante nuances de bleu.

Abitibi-Témiscamingue

L’Abitibi: un terrain de jeu de 22 000 lacs

Canot, aurores boréales et observation de la faune

C’est le cœur qui manque lorsqu’on entre au Témiscamingue et qu’on voit défiler tous ses cours d’eau. La région compte en effet près de 22 000 lacs et rivières — autant de bonnes raisons d’arrêter la voiture pour un piquenique ou une sieste au bord de l’eau. Pas convaincu.e? Plus de chiffres! Avec 2,2 habitants par km2, l’Abitibi-Témiscamingue peut officiellement être identifiée comme un territoire sauvage.

Le parc national d’Opémican, ouvert officiellement en 2019, rassemble trois secteurs distincts de la région (Rivière-Kipawa, Pointe-Opémican et Lac-Marsac); il compte des milliers de kilomètres de berge et des centaines d’iles. Le secteur Kipawa offre des possibilités d’expéditions extraordinaires pour les pagayeurs de tous les niveaux. Vous rêvez d’essayer le canot-camping — en solo ou en famille — depuis longtemps? C’est l’occasion idéale. Pour ceux et celles qui ont envie de se retrouver en petits groupes dans le bois, l’entreprise Exode propose des forfaits qui varient entre une journée et une semaine.

Fait inusité: le mythique camp des Topping, situé à l’embouchure de la rivière Kipawa et du lac Témiscamingue, a servi de décor à cinq films entre 1923 et 1930! Les grandes chutes de la rivière Kipawa n’ont rien perdu de leur attrait depuis.

Et tant qu’à y être, ajoutez quelques kilomètres à votre exploration et roulez jusqu’au parc national d’Aiguebelle, un peu plus loin que Rouyn-Noranda. Sait-on jamais: vous pourriez y apercevoir un orignal, un castor, un vison, un héron ou encore un balbuzard. Les lacs jumeaux La Haie et Sault sont sans contredit des incontournables du parc. Le camp Le Patineur offre une vue exceptionnelle sur le lac Patrice — un lieu calme et paisible où vous pourriez être témoin d’aurores boréales. Une colonie de grands hérons se cache également sur l’une des iles du lac Loïs.

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Conseil de Guillaume: Notre collaborateur abitibien Guillaume Rivest, fondateur de l’entreprise Exode, vous propose d’aller pagayer sur la rivière Dumoine, l’une des plus belles au Québec.

Saguenay―Lac-Saint-Jean

Véloroute des bleuets

Bleuetières, microbrasseries et camping

Que vous empruntiez la route vers le lac Saint-Jean pour la première fois ou la centième, vous ne pourrez vous empêcher d’être ébloui.e. Les couchers (et les levers) de soleil sur le lac ne se ressemblent jamais. Et on ne sait pas pour vous, mais nous, la vue de l’horizon nous permet de respirer plus profondément — instantanément.

Quoi de mieux que d’explorer les berges à vélo? La Véloroute des Bleuets offre plusieurs circuits en fonctions de vos capacités:

• Cyclosportif (avec davantage de dénivellations dans les secteurs plus vallonnés)
• Famille/Récréatif (peu ou pas de dénivellation et pistes cyclables)
• Cyclotourisme (dénivellation modérée et accotements asphaltés)
• Vélo de montagne/fatbike (180 km de sentiers)

La véloroute de 256 km ceinture le lac Saint-Jean et traverse 15 municipalités, dont la communauté montagnaise de Mashteuiatsh. Elle se décline en itinéraires de 3, 4 ou 5 jours. Les circuits proposés vous mènent à des bleuetières, à des fromageries, au parc national de la Pointe-Taillon et à la rivière Péribonka, à des plages et à des musées. Sur le sentier du Banc de Sable, arrêtez-vous à Saint-Gédéon pour un coucher de soleil avec vue sur les iles (Grosse île Verte, Petite île Verte et îles des Béliers).

Les amateurs de produits houblonnés peuvent agrémenter leur moulinage de mollets de visites dans des microbrasseries du coin. La Zone Boréale propose justement un microtour des brasseries situées au Lac-Saint-Jean: sept d’entre elles jalonnent le circuit de la Véloroute des Bleuets.

En voiture (ou à vélo si vous voulez ajouter davantage de kilomètres au compteur), prenez le temps de vous rendre au lac Kénogami, près de Chicoutimi. Allez admirer la falaise de Cap-à-l’Aigle avant de reprendre la route.

Variante: Vous pouvez accéder au circuit cyclable par voie ferroviaire pour une aventure de sept jours, qui vous permet de passer de la Véloroute des Bleuets à la Véloroute du Fjord-du-Saguenay.

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Conseil de Clément: À votre arrivée ou à votre départ de Petit-Saguenay, le musicien Clément Jacques vous conseille de visiter la jolie plage du camping Village Vacances et de s’y baigner parmi les planctons. On peut aussi y séjourner dans un chalet ou au camping.

Cantons-de-l’Est

Accord plongeon-canicule en Estrie

Lacs, verger et cinéparc

On a tendance à associer l’Estrie à des rangs de campagne et à des vallons verdoyants couverts de vignes à raisins. Et on a bien raison! Mais c’est également un endroit de choix pour se tremper les orteils. Trajet résolument relax:

Le lac Memphrémagog est traversé par la frontière américaine et mesure 42 km de long. C’est une très belle option, à distance raisonnable de Sherbrooke ou de Montréal. Cherchez-y le quai de Georgeville ou la plage de Vale Perkins.

Pourquoi ne pas transformer votre aventure trempette en escapade de deux jours, et ajouter le lac Massawippi à votre séjour? Lieu de prédilection pour la pêche sportive, il accueille aussi de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs, comme les outardes, les oies blanches, les grands hérons et les canards. En plus, l’accès à la plage est gratuit et on peut piquer sa tente ou sa van dans leur camping!

Terminez votre journée au soleil (on l’espère) avec une séance au cinéparc d’Orford. ÇA, c’est les vacances au Québec.

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Conseil de Catherine: Notre rédactrice-en-chef Catherine propose une visite à l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac. Cette communauté de 30 moines vend ses produits sur place, dans le kiosque extérieur. Pour l’instant, les visites de l’abbaye sont remises à une date ultérieure, mais le magnifique verger vaut l’arrêt à lui seul.

Outaouais

Prendre le chemin du Baskatong

Observation d’oiseaux, cueillette et canot-kayak

La région abrite de véritables joyaux de plein air. Parmi ceux-ci, le Réservoir Baskatong se taille une place de choix. Créé après la construction du barrage Mercier, il englobe désormais cinq lacs (Piscatosine, Cokanagog, Caméra, Chêne, Georges), la baie Philomène, ainsi qu’un vaste réseau de pourvoiries. C’est un paradis pour les pêcheurs, évidemment, mais également pour les amateurs de canot-camping et de kayak-camping, qui pourront trouver refuge sur l’une des 160 iles. Cuisiner sur le feu, regarder les lucioles et écouter les oiseaux nocturnes: voilà l’occasion rêvée d’oublier son téléphone dans la voiture. L’observation d’oiseaux diurnes est aussi possible dans le grand parc protégé.

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Conseil d’Eliane: La Cantine de la Pointe à David fait un fish’nchips avec le doré fraichement pêché du matin. Notre directrice créative, Eliane, le déguste sur le quai voisin en regardant passer les voiliers et atterrir les hydravions.

Mauricie

Canot-camping Mauricie

Canot-camping, microbrasseries et cuisine sur le feu

Mettez votre embarcation à l’eau et sortez les jumelles! Le parc national de la Mauricie se prête merveilleusement bien au canot-camping avec ses 150 (rien que ça!) lacs navigables. Évidemment, le lac Wapizagonke est le plus connu et le plus fréquenté, mais essayez aussi les lacs Alphonse, Écarté ou Soumire pour une expérience plus paisible.

Amateurs de s’mores: passez-y la nuit. Plusieurs nuits, même. Cuisinez sur le feu, regardez les étoiles, buvez une tisane (ou une ponce de gin).

Le parc regorge de voies navigables cachées et de lieux de baignade uniques. Quelques options: les chutes Parker, accessibles via l’entrée du secteur de Saint-Gérard-des-Laurentides, sont moins fréquentées que celles de Saint-Mathieu-du-Parc, et tout aussi belles avec leurs bassins dénivelés à faible remous. Aventureux, rendez-vous plutôt jusqu’aux chutes Waber — 8 km de canot et 6 km de randonnée pédestre pour atteindre le fameux spot caché. Comptez environ 4 à 6 heures pour l’aller-retour.

Bonus: la pêche est permise sur l’ensemble du territoire du parc!

Au moment de vous équiper en breuvages pour votre canot-camping, pensez local. Consultez les listes de microbrasseries et de vignobles de la région! Même chose pour les victuailles que vous cuirez sur la braise en camping: faites le tour des marchés publics du coin avant de vous diriger vers le parc.

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Conseil de Juliette: Notre rédactrice Juliette vous conseille particulièrement la randonnée du sentier Mékinac, qui mène à une superbe vue du parc et de ses environs.

Bas-Saint-Laurent

En famille dans le Bas-du-Fleuve

SUP, baignade, vélo et piquenique

Pour avoir plus d’un tour dans votre sac pendant les vacances familiales, direction le Bas-du-Fleuve, plus particulièrement le Témiscouata.

À partir de Trois-Pistoles, suivez la route 232 qui longe les berges du magnifique lac Témiscouata, dans le parc national du même nom. La route des monts Notre-Dame (un tronçon de la 232 officiellement nommé comme tel en 2016) traverse de multiples villages.

Une fois dans le parc, pourquoi ne pas vous laisser tenter par une activité de planche à pagaie (SUP) sur le lac principal? Les lacs Touladi sont quant à eux parfaits pour une sortie de canot-camping. Il est même possible de faire un tour de rabaska!

Pour découvrir la biodiversité du territoire en randonnée avec les enfants, optez pour le parcours de la Montagne-du-Fourneau. C’est une boucle de 5,5 km qui traverse une cédrière et une pinède à pin blanc, et où certains arbres auraient plus de 170 ans.

Pour les mordus de vélo: empruntez le Petit-Témis et longez les berges du lac Témiscouata. Quasiment aucun dénivelé et une vue imprenable sur l’eau. Idéal pour une balade familiale et un piquenique!

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Conseil: Pour faire le plein de vivres et de collations lors de vos sorties plein air, rendez-vous à l’épicerie écologique Amarante. Une petite terrasse est attenante au café.

Outaouais

Camping sauvage en Outaouais

Vélo, canot-camping et art local virtuel

L’Outaouais regorge de plans d’eau qui n’ont rien à envier à ceux plus populaires des autres régions québécoises. Après tout, cet été devrait être consacré à la découverte!

Sur la route 105, vous croiserez la municipalité de Gracefield. Bifurquez vers le parc régional du mont Morissette. Amorcez l’exploration de ce paysage par une randonnée qui culmine par un point de vue sur le lac Blue Sea. Pour profiter d’un autre angle, faites le tour du lac en vélo!

Le Presbytère de Blue Sea, centre d’art visuel, propose cet été une riche programmation, entièrement virtuelle.

Le parc régional du lac 31 milles est une destination incontournable pour une excursion de canot-camping dans la région. Il est possible de réserver une des 136 iles pour y passer la nuit — la grosse paix, quoi. Dans ce parc, c’est le camping rustique qui a la cote. Vous pouvez y faire une sortie en planche à pagaie (SUP) ou explorer les nombreuses baies en canot. Pensez à trainer votre canne à pêche si vous êtes titulaire d’un permis, les eaux regorgent de touladis, d’achigans et de brochets. De quoi bien nourrir les campeurs autour du feu en soirée. Si vous détenez vos certifications, il est même possible d’explorer des grottes en plongée sous-marine!

Gaspésie

Taquiner le poisson dans la baie des Chaleurs

Pêche, rivières et récoltes indigènes

L’immensité de la Gaspésie demeure un mystère pour beaucoup d’entre nous. Cet été, osez la distance. Descendez toutes les fenêtres de la voiture et suivez la 132 jusqu’au bout (ou presque!). La région est sans contredit l’un des plus grands terrains de jeu pour les amateurs de plein air. C’est une destination à visiter une fois dans sa vie, aucun doute là-dessus. Le parc national de la Gaspésie (hôte du célèbre mont Albert), celui de Forillon, la réserve faunique des Chic-Chocs… la liste est longue! Comme c’est facile de s’emballer dans l’énumération des trésors de cette région. Si vous avez du temps devant vous et le gout de l’exploration, faites le tour de la péninsule. Quoi de mieux qu’un trajet autour de la rivière Bonaventure avec des points d’arrêt pour pêcher, histoire de vous «donner l’gout».

En route vers la ZEC de la rivière Bonaventure, longez la 132 et assurez-vous de vous arrêter dans la municipalité de Gesgapegiag. Vous y trouverez l’Association de gestion halieutique (relatif à la pêche) micmaque et malécite, qui est derrière le projet Salaweg (signifiant «c’est salé» en langue micmaque), et qui vise à diversifier les ressources naturelles, comme l’algue gaspésienne laminaire sucrée, et à en améliorer la gestion. Salaweg transforme les algues en produits prêts à consommer: relish de mer, épices à poisson ou mélange à tartare, dans le but de soutenir la nation Malécite de Viger, les Micmacs de Gespeg et de Gesgapegiag.

Une fois dans le secteur de la rivière Bonaventure, de multiples choix s’offrent à vous. La pêche, évidemment, miraculeuse et abondante, qui invite à ralentir. Ou une descente de rivière en canot, notamment le rapide du Malin. Vous croiserez une belle plage de galets, idéale pour se baigner et piquer un somme d’après-midi. Et ceux qui ne siestent pas pourront aller sur l’eau en compagnie de Cime Aventures, qui propose plusieurs options de descente de rivière: planche à pagaie (SUP), kayak, rafting ou canot, par exemple.

La rivière Cascapédia, située dans le même secteur, est également réputée pour la pêche.

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Conseil de Marie Charles: Notre collègue Marie Charles vous partage un secret pour explorateurs. Commencez par trouver le magasin de pêche Sexton & Sexton, bien connu dans la région. Puis, empruntez la route du pont vers Saint-Jules-de-Cascapédia et la route du Nord-Ouest jusqu’à l’entrée d’un sentier qui mène à un secteur de la Grande Cascapédia, où il est possible de se baigner dans une eau limpide et turquoise!