Prendre racine

Pas besoin d’y aller par quatre chemins pour faire le plein de nature 
 à la Société des établissements de plein air du Québec. BESIDE x SÉPAQ

La Sépaq, c’est le plus grand réseau de plein air au Québec. Vingt-trois parcs nationaux, un parc marin, quinze réserves fauniques et la pourvoirie Sépaq Anticosti composent un territoire de quelque 77 000 km2, auquel s’ajoutent attraits touristiques et installations hôtelières.

TEXTE Daviel Lazure Vieira 

Un véritable monde en soi, dont le parcours s’échelonne sur plus de 200 sentiers et 13 000 lacs de pêche, en partie le long du majestueux fleuve Saint-Laurent.

Mais la Sépaq est bien plus qu’une question de chiffres. C’est un accès direct à des aventures excitantes d’un bout à l’autre du territoire, des escapades de fin de semaine pour décrocher de la ville aux excursions de longue haleine pour les plus téméraires.

Que vous soyez à Montréal, à Québec ou à Toronto, il est tout à fait possible de se réveiller chez soi le matin et de se retrouver dans un chalet en pleine nature le soir venu. C’est au milieu de ces forêts sauvages, parmi les plus luxuriantes au monde, que vous pourriez vivre un séjour inoubliable. De la sortie en kayak en amoureux le long des falaises escarpées du fjord du Saguenay jusqu’à la randonnée entre amis dans les vallées aux reliefs vertigineux des Chic-Chocs ou en solo au cœur de la forêt boréale pour un retour aux sources, les paysages québécois sont beaucoup accessibles qu’on ne le pense.

La Sépaq offre toute l’année une foule d’activités dans chacun de ses territoires. Elle met également à la disposition des visiteurs de nombreux sites d’hébergement (chalets, refuges, hôtels, yourtes, prêt-à-camper et campings avec ou sans services) qui permettent de prolonger le plaisir. Une fois votre destination réservée, vous pourrez partir sans plus attendre à la pêche, à la chasse, en canot, en randonnée, en ski de fond ou en raquette, et même combiner quelques activités. Sur place, vous rencontrerez une équipe de gens passionnés, dont des garde-parcs qui n’hésiteront pas à vous partager leurs connaissances sur les particularités du milieu naturel.

La mission de la Sépaq consiste à mettre en valeur et à rendre accessibles les espaces sauvages québécois dans une perspective de développement durable. Qu’il s’agisse d’aménager le territoire à l’aide de l’énergie solaire et d’appareils à haute efficacité énergétique, de préserver les habitats d’espèces comme le cerf de Virginie, le caribou de la Gaspésie, le loup ou la gélinotte huppée, ou de favoriser l’utilisation de véhicules à émissions faibles, la Sépaq travaille de mille et une manières à la conservation du patrimoine naturel, dans le but de réduire un peu plus chaque année son empreinte écologique.

Bref, que l’on souhaite simplement prendre la clé des champs ou même prendre racine, toutes les raisons sont bonnes pour aller à la rencontre de la nature québécoise.

Voici trois récits d’amateurs de plein air qui sauront inspirer votre prochaine échappée.

PARC NATIONAL DU FJORD-DU-SAGUENAY

Catherine, 33 ans, entrepreneure

Le mois d’aout, c’est toujours le plus beau de l’année pour pagayer sur le fjord du Saguenay. Nous sommes partis en famille cette année : mon plus jeune de deux ans et son frère de quatre ans et demi, les grands-parents paternels, mon conjoint et moi. 

Arrivés en fin de journée au camping Baie-Éternité, nous nous installons en vue d’une randonnée le lendemain matin. On a beau être ici pour le kayak, c’est agréable de pouvoir se dégourdir les jambes avant de partir à l’aventure. Dès le lever, toute la famille s’élance vers le sentier des Caps. Rendus au sommet, nous admirons tranquillement la perspective saisissante des falaises surplombant le fjord. Mes deux explorateurs reviennent fatigués; le temps de les installer dans le kayak, et le plus vieux s’endort doucement contre sa pagaie, tandis que le petit somnole dans la soute. Même si je fais du kayak depuis bientôt dix ans, je ne me lasse pas de braver le courant. Nous accostons enfin près de L’Anse-Saint-Jean, où nous profitons des derniers rayons de soleil. Après une nuit de repos bien méritée, nous nous remettons vite à ramer. C’est alors que j’entends crier: «Maman, regarde!» Mon plus vieux montre du doigt une petite baleine blanche qui pointe le bout de son nez au loin. Quelques minutes plus tard, le bélouga arrive à notre hauteur, suivi d’autres de ses semblables qui nous accompagnent jusqu’à l’ile Saint-Louis. 

Nous faisons ensuite un arrêt pour piqueniquer avec les provisions minutieusement réunies par mon amoureux. Une fois que tout le monde a repris des forces, nous retournons à nos pagaies pour traverser le fjord jusqu’au camping de la presqu’ile de Passe-Pierre. Nous déballons les deux tentes qui servent à loger notre petite famille trigénérationnelle avec le coucher du soleil sur le fjord en toile de fond. Notre journée d’expédition se termine par un feu de camp et des guimauves grillées. Le lendemain, les vagues sont puissantes, la lumière de midi nous réchauffe, même si l’eau est froide. Je regarde ma famille avec bonheur: «Direction Tadoussac!»

PARC NATIONAL DE LA GASPÉSIE

Nicolas, 26 ans, designer graphique

Nous sommes huit. Quatre filles et quatre gars, tous fervents de plein air hivernal, réunis en Gaspésie pour relever un nouveau défi. On a beau avoir grandi depuis notre première rencontre à l’école secondaire et vivre désormais dans des villes différentes, quand l’appel de la nature se fait entendre, nous y répondons sans hésitation. 

Rendez-vous au Village Grande Nature de Saint-Octave-de-l’Avenir, d’où nous commencerons notre expédition sur le circuit Logan, à la découverte des Chic-Chocs. L’objectif: 65 km de ski nordique en 5 jours, de refuge en refuge. Nous nous retrouvons le matin, prêts à affronter les hauts plateaux enneigés en direction du refuge Le Huard. Nos sacs sont remplis de provisions pour la journée, mais le gros de nos bagages nous rejoindra plus tard. On a fait appel au service de transport, question de profiter des étendues d’une blancheur immaculée sans trop s’encombrer. Une fois la nuit tombée, nous préparons du chocolat chaud, réunis autour du poêle à bois pour discuter tranquillement. Ici, il n’y a pas de wifi, on peut profiter pleinement du moment présent et s’occuper l’esprit avec du concret! Le lendemain, la véritable expédition commence: un peu moins de 500 m de dénivellation pour les skieurs amateurs que nous sommes vers le mont Logan, avec une étape au refuge La Nyctale. Nous avançons, tous les huit groupés, isolés au milieu d’un décor de glace et de conifères enneigés. En cours de montée, le vent se lève, la neige tombe en rafales autour de nous. Nous sommes bientôt à 1 000 m d’altitude, les skis bien enfoncés dans la poudreuse. Tout à coup, un caribou se détache du paysage. 

Photo: Avalanche Québec
Photo: Avalanche Québec

Il s’arrête, et nous observons quelques secondes la bête animée d’une force et d’une aisance déconcertantes. Il nous dépasse et disparait en direction du sommet tandis que nous terminons notre journée de randonnée alpine. Le lendemain matin, le ciel est dégagé, et devant nous se dresse le mont Logan dans toute sa splendeur. Quelques heures plus tard, c’est du haut de celui-ci que nous admirons la vue spectaculaire sur les monts environnants — on peut même apercevoir le fleuve embrumé à l’horizon. Après avoir passé la journée à s’amuser à faire de la glisse, nous empruntons le chemin du retour : il nous faudra deux autres jours pour retracer nos sillons dans la neige jusqu’à notre point de départ. De là, nous sautons dans la voiture pour une dernière nuit au Gîte du Mont-Albert, dans le parc de la Gaspésie. Il est impératif de refaire le plein d’énergie et de profiter d’une détente bien méritée avant de nous dire au revoir… jusqu’à la prochaine fois.

Photo: Pierre Carbonneau

RÉSERVE FAUNIQUE DES LAURENTIDES

Jean-François, 38 ans, photographe

«La réserve n’est pas très loin de Québec», dis-je à ma copine pour la convaincre de partir à la pêche avec moi. C’est non seulement le genre d’escapade de fin de semaine qu’il nous faut, mais le mois de juin, c’est le meilleur temps pour la truite. Nous avons réservé un chalet, ramassé nos affaires de pêche, fait une petite épicerie, et sommes partis en amoureux. Arrivés à la réserve, nous faisons escale au poste d’accueil, où nous récupérons les clés de notre chalet, idéalement situé sur le bord du lac Jacques-Cartier. Nous rencontrons les pêcheurs des chalets environnants et tirons au sort pour savoir où nous irons pêcher. Le lendemain, on se lève à l’aube. Le temps de déjeuner, d’emballer nos lunchs et notre équipement, et nous voilà marchant dehors en écoutant les oiseaux chanter et les branches craquer sous nos pas. Une chaloupe nous attend, il n’y a qu’à embarquer et à naviguer sur les eaux calmes en direction de la forêt. Aucun bruit sur l’eau, tout est calme et nous restons immobiles, en chuchotant pour ne pas déranger les poissons. Après une pause vers midi, nous nous remettons au « travail » et réussissons à en prendre quelques-uns, que nous relâchons à l’eau, sauf pour deux ou trois spécimens qui nous serviront de souper. En début de soirée, nous allons enregistrer nos prises de la journée avant de faire un feu, d’ouvrir une bouteille de vin et de savourer nos truites. Nouveau départ le lendemain; il fait un temps splendide. Sur le lac, nous croisons un autre pêcheur qui nous demande si nous avons quelques vers de terre en surplus. Je lui dis: «Désolés, on pêche seulement à la mouche.» Je me retourne: ma copine, souriante, tient dans ses mains un pot d’appâts trouvé au fond de la chaloupe. Nous l’offrons à notre compagnon. Plus tard en journée, alors que nous nous apprêtons à rentrer, il revient avec sa conjointe nous offrir un magnifique omble de fontaine, qui servira à préparer un festin pour quatre avant le grand départ.

Prêt à partir?

Faites un tour sur sepaq.com pour réserver votre prochaine aventure en toute simplicité. Vous pourrez choisir parmi une panoplie d'activités et d'hébergements pour chaque saison. La Sépaq vous fournit aussi toutes les cartes nécessaires et les infos pratiques qui vous guideront dans vos aventures. Vous serez assuré de ne rater aucun point d'observation ou attrait naturel sur votre circuit.

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Cet article a été publié dans le numéro 01 du magazine BESIDE.

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Cet article a été publié dans le numéro 01.

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