Pratiquer le voyage lent

Routes mouvantes, arrêts routiers qui se transforment en longs piqueniques, déplacements alternatifs: le Québec est un lieu idéal pour cultiver la contemplation.

Texte—Juliette Leblanc

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Juste avant la pandémie, nous avions publié un Petit guide du slow travel. C’est que, voyez-vous, l’idée de voyager autrement nourrit les conversations au sein de l’équipe éditoriale depuis longtemps. Essentiellement, voyager lentement sous-entend de ralentir, vous l’aurez compris. Ralentir afin d’apprivoiser un lieu, sa cuisine, ses traditions, ses paysages et ses habitants. Exit, donc, la liste de choses à voir absolument.

Voyager lentement est sans contredit une tendance, mais cette tendance s’ancre de plus en plus dans notre philosophie du voyage. En voyageant lentement, on s’éloigne des itinéraires trop pleins et trop stricts. Le voyageur et la voyageuse sont invités à réfléchir et à appliquer le concept à leurs intérêts, à leurs humeurs, à leurs envies et à leur environnement. Ainsi, pour l’un·e, il s’agira de méditer en bordure d’un lac pendant cinq heures, alors que pour l’autre ce sera de cuisiner une paélia pour ses voisin·e·s de camping.

Que signifie un voyage lent et responsable? Comment miser sur la qualité plutôt que la quantité — de lieux, de kilomètres, d’achats, de publications sur les médias sociaux? Nous avons tous et toutes parlé et rêvé d’un retour à la normale au cours de la dernière année. C’est peut-être l’occasion pour nous de revisiter certaines manières de faire, comme nos habitudes de voyage.

Et si l’immense terrain de jeux québécois était le point de départ idéal pour apprivoiser le temps long et le voyage lent?

Photo: Sigmund

 

Le voyage lent en cinq temps
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Voyager lentement est un muscle qui a besoin d’être exercé: se poser, se questionner à chaque étape de nos vacances peut demander un petit effort supplémentaire. Pour vous aider, voici quelques stratégies et endroits à considérer.

 

 

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Planifier (ou pas)

Donner de l’espace à la spontanéité, aux journées imprévues ou improductives.

Une partie des vacances et des voyages se doit d’être planifiée. Il faut notamment décider où aller, où dormir. Et ces choix sont vraiment importants: n’oublions pas que le voyage et le tourisme sont probablement les outils les plus efficaces pour le rétablissement financier d’une région et d’une population. Des pistes:

Choisissez des régions méconnues

Une grande partie du Québec gagne à être apprivoisée et découverte par les touristes. Et qui dit méconnu dit parfois moins d’achalandage et vos propres incontournables futurs. Songez entre autres aux parcs régionaux, souvent délaissés pour les parcs nationaux. Écartez-vous des circuits que vous connaissez déjà et partez à la découverte des régions avoisinantes, comme:

  • Les iles du Bas-Saint-Laurent: ile aux Basques, ile Verte, ile aux Lièvres ou ile Saint-Barnabé, pour ne nommer que celles-là.
  • Les routes à l’intérieur des terres du Bas-Saint-Laurent, qui figurent parmi les plus beaux paysages entre Québec et la Gaspésie. Deux boucles intéressantes: Rivière-du-Loup – Pohénégamook – Témiscouata-sur-le-Lac – Rivière-du-Loup, ou encore Trois-Pistoles – Saint-Cyprien – Témiscouata-sur-le-Lac – Dégelis – Squatec – Sainte-Luce – Rimouski. Émerveillement assuré pour les motocyclistes autant que pour les automobilistes.
  • Le parc régional du Massif du Sud, dans la région de Chaudière-Appalaches, est moins fréquenté que son homonyme charlevoisien de l’autre côté du fleuve.
  • Entre Louiseville et La Tuque, long de 250 km, le circuit touristique la Route des Rivières propose plusieurs attraits pour profiter de la rivière Saint-Maurice et d’une dizaine de ses affluents.
  • La partie nord de l’Estrie, qui s’éloigne des villages près de la frontière et qui fourmille de petits hameaux pittoresques et de routes vallonnées. Dirigez-vous vers les MRC de la Haute-Yamaska, du Val-Saint-François et d’Acton.
Photo: Tourisme Rivière-du-Loup

Visitez famille et ami·e·s 

Profitez de l’assouplissement des règles sanitaires pour planifier des visites dans d’autres régions que la vôtre! Passer voir des ami·e·s et rattraper la dernière année autour d’une bonne table de leur région ou d’un feu de camp, c’est tout de même voyager.

Cultivez la spontanéité 

Ce qu’on ne planifie pas forme la majeure partie de nos souvenirs. Les rencontres spontanées, les couchers (ou levers) de soleil, les repas cuisinés entre ami·e·s ou avec nos proches, les longs apéros sur la terrasse d’un restaurant local… Suivez les conseils des résidents locaux, dites bonjour aux passant·e·s! Planifiez, mais juste assez. Qui sait, sortir les cartes dans la voiture parce qu’il pleut pourrait être l’occasion d’apprendre un nouveau jeu!

Voici quelques idées qui ne demandent aucune planification, mais qui pourraient égayer votre voyage:

  • Une baignade impromptue dans un lac ou une plage municipale découverte sur la route
  • Un arrêt dans un marché fermier pour faire le plein de produits frais et un piquenique sur une plage de galets en bordure du fleuve
  • Une pause dans les meilleurs restaurants, cafés et boulangeries recommandés par les gens du coin
Photo: Jana Sabeth
Photo: Tourisme du Bas-Saint-Laurent

Quand viendra le temps de faire vos bagages, pensez à aller piger quelques-unes de nos superbes suggestions de culture pour emporter. Des podcasts et des livres qui se glissent bien entre un maillot de bain et le chasse-moustique.

 

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Se déplacer autrement 

Routes inoubliables, moyens de transport variés et paysages saisissants

Le fait de considérer le temps de déplacement comme un élément du voyage plutôt qu’un mal nécessaire peut modifier considérablement l’expérience. C’est, après tout, un excellent moment pour écouter un podcast, découvrir un nouvel album musical, apprendre une chanson par cœur en chantant à tue-tête ou jouer aux devinettes.

Les longues routes: celles qui coupent le souffle ou qui nous bercent doucement font partie de ce qu’on préfère, chez BESIDE. On peut avoir le coup de foudre pour une région, sur la route.

Éventail de coups de cœur:

  • La route 362, entre Baie-Saint-Paul et La Malbaie, judicieusement nommée la route du Fleuve, donne l’impression d’être avalé·e par le fleuve et l’horizon.
  • La route 132, direction est, entre Sainte-Anne-des-Monts et Grande-Vallée, sent l’eau salée et le grand vent fouette le visage.
  • Les kilomètres qui joignent Saint-Armand à Frelighsburg, surtout la dernière portion, offrent un point de vue imprenable sur le village du haut de la côte. Particulièrement satisfaisante à descendre à vélo, d’ailleurs.
  • La 117 entre Grand-Remous et Val-d’Or: 253 km de forêts, de lacs et d’immensité bouleversante en traversant la réserve faunique La Vérendrye.
  • La 138 entre Les Escoumins et Baie-Trinité pour guetter les baleines.
  • La Route des Navigateurs, qui s’étend de Baie-du-Febvre à Sainte-Luce, comporte des sections magnifiques, qui se parcourent autant en auto qu’à vélo! Parsemée de maisons ancestrales, c’est une belle voie secondaire pour arriver dans la ville de Québec ou la quitter.
  • La portion de la 243 qui longe le lac Brome est paisible et belle, dans une région réputée pour ses routes et ses rangs qui serpentent et sillonnent le paysage agricole.
Photo: Train de Charlevoix

Le train est également une belle façon de voyager. On l’oublie souvent… Il permet d’accorder toute son attention au paysage plutôt qu’au navigateur électronique de votre voiture. Si les vacances en forme de déplacement vous attirent, jetez un œil aux forfaits du Train de Charlevoix qui relie trois gares (Parc de la Chute-Montmorency, Baie-Saint-Paul et La Malbaie) en longeant le fleuve. On vous propose même des accords boissons-paysage! Une escapade d’une journée sans casse-tête de trafic et de stationnement, à prix ultra raisonnable, ça vous tente?

Le traversier a l’aura romantique des grandes occasions. Il permet de se déplacer tout en prenant une pause et, vous l’aurez deviné, d’admirer le paysage et de lire en se faisant venter. Pour tous les horaires, tarifs et options de traverse, c’est par ici. Nous recommandons surtout:

  • L’Isle-aux-Grues vers Montmagny
  • Rivière-du-Loup vers Saint-Siméon
  • Matane vers Baie-Comeau

Le vélo est bien entendu un mode de transport idéal pour celles et ceux qui veulent méditer tout en se faisant bronzer les cuisses. Quelques options à travers le Québec:

  • L’Outaouais cache des trésors pour qui aime les déplacements sur deux roues. Avec des propositions de trajets aux noms évocateurs (mon préféré: Les cuisses en feu), la région a ce qu’il faut pour plaire à plusieurs types de cyclistes. Que ce soit le long de la rivière des Outaouais, à travers les collines du parc de la Gatineau ou sur une ancienne voie ferrée, vous pourrez adopter la cadence qui convient à votre niveau d’athlétisme ou à vos envies de tranquillité.
  • Les circuits de La Vagabonde, de la Route verte et du Parc linéaire forment un réseau cyclable de plus de 100 km dans les Basses-Laurentides. Ils comprennent tous des haltes de repos, certaines avec services.
  • Avis aux intrépides qui planifient une longue excursion de cyclotourisme: le petit aide-mémoire publié par Vélo Québec est un excellent outil pour préparer son périple.
  • L’évènement annuel de cyclotourisme Le Grand Tour a été adapté pour 2021 à la réalité pandémique. Les participant·e·s sont invité·e·s cette année à découvrir les plus beaux parcours cyclables de la Mauricie pendant cinq jours.

Voyager lentement peut également impliquer d’aller moins loin. Et si vous envisagiez vos destinations de manière croissante? Commencez par votre municipalité, puis explorez votre région immédiate, et avoisinante, avant de vous diriger vers des lieux plus éloignés. Une belle occasion de devenir super guide pour vos ami·e·s et les membres de votre famille qui viendront vous visiter.

Photo: Parc régional Kiamika

 

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Sans fil et sans Toile 

Déconnecter et absorber ce qui nous entoure.

Qui n’a jamais visité une région plus ou moins reculée au Québec où le réseau cellulaire ne permettait pas l’utilisation de Google Maps ou d’Instagram? L’absence de réseau peut causer une mini panique, mais quand on s’efforce de la voir comme un cadeau, ça change la donne. Ça force à regarder avec les yeux, à s’imprégner du paysage, de ses odeurs, de ses couleurs et de ses sons. Le territoire est émouvant. Prenons le temps de vivre entièrement l’émotion suscitée par la découverte d’une route jamais empruntée, d’un village jamais visité ou d’un lac jamais vu.

La déconnexion, qu’est-ce que ça implique pour vous personnellement? Mettre de côté les écrans, les calendriers, les échéanciers et le besoin de tout planifier?

Télétravail ou étude ne devraient pas rimer avec vacances, mais si on ne peut faire autrement, déplacer son bureau dans un chalet ou même au terrain de camping peut donner un regain de motivation!

Le voyage lent, c’est aussi un choix d’hébergement. Dormir sous la tente ou dans un van implique certaines tâches qui disparaissent à l’hôtel, notamment celle de cuisiner. Mais ces tâches, en imposant un rythme plus lent, nous donnent une merveilleuse occasion d’apprécier le moment présent. Nous, on trouve que le café est meilleur après une nuit dans un sac de couchage!

Photo: Parc régional Kiamika

La région des Laurentides, dont on connait surtout certaines municipalités liées aux activités de glisse hivernales, renferme des trésors de plein air, comme le parc régional Kiamika: un territoire de 184 km2 comprenant une dizaine de lacs et pas moins d’une quarantaine d’iles et d’ilots où on peut camper en toute tranquillité. Ce parc à vocation de conservation inclut également une réserve de biodiversité qui abrite un écosystème forestier exceptionnel (EFE). De plus, les animaux de compagnie y sont les bienvenus, ce qui, il faut le reconnaitre, est rare dans notre province.

Si vous préférez loger sous un «vrai»  toit, songez à des établissements qui favorisent le silence, comme le Monastère des Augustines, ou encore Le Couvent, à Val-Morin, qui offre des retraites yoga et bienêtre. Dans la région de Charlevoix, impossible de ne pas nommer l’hôtel Le Germain, parfait pour le télétravail ou la détente dans un décor champêtre campé à quelques pas de la plage de Baie-Saint-Paul.

Ne craignez pas les circuits qui favorisent la déconnexion: aller de plage en plage en Gaspésie pour récolter des galets, ou faire une tournée de vignobles au moment des vendanges. Si vous visitez une région boisée comme l’Abitibi-Témiscamingue, Lanaudière, l’Outaouais ou Charlevoix, prenez le temps d’explorer les forêts. Elles sont belles, au Québec, tout simplement. Et rien ne surpasse l’odeur d’un sol forestier après un orage.

Songez également aux contrecoups possibles quand viendra le temps de publier des images de vos vacances sur les réseaux sociaux. Évitez de géolocaliser les lieux déjà suridentifiés et faites plutôt voir à vos abonné·e·s des lieux méconnus (en les géolocalisant ou pas). Vous aiderez ainsi à la préservation de lieux naturels, entre autres choses.

Photo: Musée national des beaux-arts du Québec

 

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Faire le plein de culture

Parsemer ses vacances d’art et de culture

Pour ceux et celles qui, comme nous, ont été soulagé·e·s par la réouverture des musées, consultez le site Les Musées du Québec afin de tout connaitre sur les musées, économusées et maisons de la culture de la province. Nous affectionnons particulièrement:

Photo: Musée de la Gaspésie

La Société des Économusées (SRÉ) met quant à elle de l’avant le savoir-faire ancestral et le patrimoine québécois à travers un vaste réseau de membres artisans. Vous aurez l’occasion cette année, via la campagne Artisans à l’œuvre, de visiter des ateliers et d’aller à la rencontre de ceux qui habitent la région que vous visitez. Un accès privilégié à un côté humain, intime et à une proximité au processus artistique de tous ces membres.

Le Symposium d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, évènement prisé par les amateur·rice·s d’art visuel, revient lui aussi après une année de pause forcée. Sous la thématique Le Temps et les choses, 12 artistes en provenance du Québec, d’Alberta, de Colombie-Britannique, de France et de Suisse exposeront leurs œuvres du 30 juillet au 29 aout. D’ailleurs, il ne s’agit pas du seul symposium. Renseignez-vous sur les expositions d’art visuel contemporain qui ont lieu dans plusieurs régions du Québec cette année. Je pense entre autres à celui qui se déroule dans les jardins du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap (l’église de forme octogonale et surmontée d’un toit pyramidal est unique au Québec) ou à celui de Danville. Soulignons également l’ouverture récente de la Galerie G de BR dans cette même municipalité d’Estrie. Réunissant sous le même toit un lieu de diffusion d’art visuel, une boutique d’objets nommée Germaine ainsi qu’un espace intime de création pour des artistes en résidence, la charmante galerie est située en plein cœur villageois, dans une ancienne sellerie de chevaux.

Pourquoi ne pas tenter d’intégrer une pratique artistique à votre quotidien, cet été? L’illustratrice et collaboratrice de BESIDE Florence Rivest propose régulièrement des ateliers d’initiation au dessin ou à la peinture en nature. Pour voir les possibilités, c’est par ici. Ça donne envie de trainer un carnet de croquis dans notre sac de randonnée! Pour les féru·e·s de botanique, les Jardins de Métis offrent une programmation d’expositions artistiques temporaires sur un vaste terrain fleuri. Un incontournable de la région du Bas-Saint-Laurent. Visitez ce lieu exceptionnel, parmi les jardins les plus nordiques du continent.

Photo: Jardins de Métis
Photo: Jardins de Métis

Mention plus qu’honorable au Festival international de cinéma et d’art de Percé, Les Percéides. Si vous aviez besoin d’une raison de plus pour vous rendre dans cette région gaspésienne, la voilà!

Photo: Greysen Johnson

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Le plein air lent

La nature, la nature, n’est-ce pas toujours une manière lente de voyager? Pas si votre objectif est de gravir 28 sommets en 2 mois! Quelques astuces pour ra-len-tir:

  • Adoptez une nouvelle passion. Observation d’oiseaux, identification de la flore comestible ou non et création d’un herbier de vacances, observation des nuages ou repérage de traces d’animaux au sol. Tomber sur des pistes de chevreuil, de renard ou de porc-épic pendant une balade ou une randonnée, c’est franchement excitant! La plupart des parcs régionaux et nationaux abritent quantité de ces animaux.
  • Des activités de plein air qui impliquent une bonne dose de lenteur? La pêche, la traversée d’un lac en Outaouais, pas de vent en canot, ou encore la conquête du sentier des Caps à pied.
  • L’observation des étoiles. Il est bon de réitérer ceci: L’ASTROlab du parc national du Mont-Mégantic est un lieu privilégié pour observer les constellations estivales ou encore la pluie de perséides du mois d’aout.

Pensez aussi à faire des activités d’immersion en nature, par exemple du canot en Abitibi. Le parc national d’Opémican et le parc national d’Aiguebelle sont bien entendu des incontournables de cette région plus grande que nature. Coup de cœur pour les deux réserves fauniques gérées par la Corporation Nibiischii, qui valent largement le déplacement vers la région. Leur territoire couvre 24 000 km2 et englobe des milliers (des milliers!) de lacs et plusieurs rivières sensationnelles.

Photo: Parc national d'Opémican

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Certaines personnes auront possiblement besoin d’outils afin de ralentir véritablement. La liste à cocher peut être vue comme une aide à la performance dans un contexte de travail, mais en vacances, elle peut aider à se poser. Par exemple:

  • Inventez un bingo de choses à observer en randonnée ou au terrain de camping (faune, flore, insectes, etc.).
  • Sur la route, arrêtez-vous au hasard dans la marina d’un village avec un café pour lire le chapitre entier d’un livre.
  • Relevez des défis qui impliquent de prendre son temps, comme celui de faire un piquenique sur tous les sommets de l’Estrie, de Charlevoix ou de la Mauricie pendant l’été.
  • Organisez-vous un roadtrip lent et différent sur les traces d’un·e auteur·ice québécois·e

En cette période de grands bouleversements —  environnementaux et sociaux —, la question se posait: comment voyager en 2021? La réponse se trouve certainement à mi-chemin entre le moins et le mieux. Cet été, nos choix auront un impact sur les autres à travers les rencontres que nous ferons; ils auront aussi un impact sur le territoire visité. Tentons d’apprivoiser le temps long et de cultiver notre capacité d’émerveillement.

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Note éditoriale: Nous abordons la thématique du voyage en toute humilité, sachant que nous faisons tous et toutes partie du problème — et de la solution.

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