Besiders
Imaginer un jeu avec Des enfantillages
Geneviève Lugaz et Christian Laforge partagent un atelier créatif, un duplex et l’heureux titre de parents. Des enfantillages est le résultat de leur parcours professionnel et personnel: un atelier inspirant où naissent des jouets ludiques et poétiques. En collaboration avec BESIDE, ils ont créé «Devine qui m’inspire».
Texte—Léa Beauchesne
Photos—Eliane Cadieux
Une douce lumière d’automne entre par les fenêtres de l’atelier-boutique montréalais. Geneviève range la dernière collection de bâtons de hockey, pas trop loin des ballons-sauteurs. Christian arrive tout juste avec de nouveaux matériaux qui serviront à créer ce tout dernier jouet qu’on aura envie de laisser trainer dans notre salon. Le carrousel d’objets qui entoure le duo créatif n’a rien d’étourdissant. À chacune de leurs créations, les deux artisans insufflent un style minimaliste qui sait plaire autant à l’enfant qu’aux parents. C’est que le design est dans leur vie depuis toujours. Après plusieurs années à mettre leur talent à profit dans le domaine de la publicité, Geneviève et Christian ont senti l’appel du travail manuel et décidé de lancer leur propre espace créatif en 2008.
Ils ont d’abord exploré le papier, puis le bois, les lainages et les cordages. Puis, les jouets les ont trouvés, en même temps que la parentalité.
C’est tout un univers qui s’est alors ouvert à eux: celui Des enfantillages. Et récemment, ils ont rencontré la directrice de création de BESIDE, Eliane Cadieux, pour concevoir leur tout premier jeu de plateau.

Geneviève, quel est le moment clé qui a mené à votre vie d’artisans?
Nous avons passé quelques années à Québec pour le travail et un jour j’ai suivi un cours de reliure à Montréal dans un atelier. Pendant la formation, je me disais «Pourquoi c’est pas ça notre vie? Pourquoi on n’a pas un atelier, qu’on ne fait pas nos projets, qu’on ne se consacre pas à ça, dans un espace vivant, inspirant?» On est revenus vivre à Montréal, depuis huit ans maintenant.
Comment ce projet d’atelier est-il devenu Des enfantillages?
On trouvait ça cool de travailler ensemble sur nos projets dans notre atelier, mais Des enfantillages est vraiment né des objets qu’on a fabriqués pour nos enfants ou pour des fêtes d’enfants. J’avais conçu des cordes à sauter pour la fête de ma fille, on avait fabriqué des lance-pompons pour une autre fête et les enfants participaient. En fait, j’ai toujours eu ce parcours-là, avec ma mère. Depuis que je suis petite, on a fait 1 001 trucs ensemble. Une journée, on rembourrait un divan, la semaine suivante, on faisait des arrangements floraux, de l’aquarelle, du macramé. La première fois qu’on a fabriqué des objets à vendre, c’était pour la boutique souvenir d’une amie dans les Maritimes et ensuite ça a vraiment déboulé dans plusieurs boutiques, puis en ligne.

Qu’est-ce que vous souhaitez apporter avec vos objets?
Notre motivation première, c’est vraiment de créer des moments parents-enfants. Ça influence nos idées et ça s’impose à nous un peu sans qu’on s’en rende compte. Nous, on aime beaucoup passer du temps avec nos enfants, jouer avec eux. Ça nous mène naturellement à offrir des objets qui plaisent aux parents, esthétiquement, puis qu’ils vont peut-être avoir envie de les laisser à la vue dans la maison. On l’a vécu nous-mêmes: le jouet qu’on trouve moins intéressant, on le cache et on a moins envie de s’assoir avec nos tout-petits pour jouer avec eux.
Qu’est-ce qu’il y a de différent entre un jouet commercial et un jouet créé par un artisan?
Au-delà du côté esthétique, on tente de créer des jouets qui mènent à des «achats de cœur», c’est-à-dire à des achats réfléchis, pour lesquels l’acheteur a pris une décision consciente parce qu’il sait d’où viennent ces objets et que ça leur donne plus de valeur. Les gens viennent à notre boutique, ils achètent l’un de nos jouets, on en parle, ils mettent un visage sur les personnes qui l’ont fabriqué.
On apprécie davantage ces objets quand on les utilise. Il y a aussi le fait qu’ils soient durables. Ça permet de les transmettre de génération en génération, ce qui crée un attachement émotif.

Concevoir un jeu rassembleur avec
BESIDE et la Fabrique 1840
Lorsqu’ils ont été approchés pour créer un jeu, Geneviève et Christian ont tout de suite souhaité qu’il s’adresse à toute la famille. Quoi de mieux que de repenser une version contemporaine d’un jeu classique? C’est comme ça que «Qui est-ce?» devient: «Devine qui m’inspire». C’est ce qui les a poussés à choisir un jeu de plateau qui favoriserait l’égalité entre les participants.
Après une phase de recherche et d’idéation avec l’équipe éditoriale et de création de BESIDE, les artisans commencent la production. Certaines pièces de bois sont créées à la main par le duo, alors que d’autres détails prennent vie dans différentes régions du Québec. Des petits jetons de bois jusqu’aux illustrations, tout est pensé dans le moindre détail.


Une fois que chaque pièce a été confectionnée, Des enfantillages assemble soigneusement le plateau de jeu en y ajoutant les fiches de personnages. Créés par l’illustratrice Cécile Gariépy, ces portraits présentent des humains contemporains inspirants, qui transforment le monde à leur façon.
Derrière chaque «Devine qui m’inspire» se cache donc le savoir-faire d’une dizaine d’artistes et artisans.

Devine qui m’inspire
Jeu de déduction instructif et inspirant pour découvrir des personnalités qui, par de petits et grands gestes, contribuent à rendre notre monde meilleur. En ouvrant votre boite, vous découvrirez 2 plateaux de jeu faits à la main, 20 cartes personnalités aux couleurs inspirantes et 40 jetons de bois.
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