Sur une ile au milieu du fleuve, avec Marc Séguin

Illustration—Florence Rivest

Marc Séguin est né à Ottawa en 1970. Il partage aujourd’hui son temps entre sa maison du Québec et son studio de New York. Artiste multidisciplinaire, il travaille présentement à des œuvres d’art public et à une série de tableaux grand format. Son cinquième roman, Jenny Sauro, est paru au printemps 2020 chez Leméac. 

C’est en fin de journée l’été dernier, avec le bruit des vagues qui s’immisçait par les fenêtres ouvertes, que Marc a répondu au Questionnaire BESIDE.

Ton plus grand paradoxe
Vivre réconcilié à la fois au centre d’une ville d’asphalte et de béton et dans une campagne sauvage, où, la nuit, les étoiles et la lune font de l’ombre.

La connaissance ou le savoir-faire que tu aimerais acquérir
Peindre comme Mark Rothko.

Ton écart climatique
Je peux fixer le plafond pendant des heures en étant carboneutre et conduire mes tracteurs de ferme au diésel la minute suivante.

Ta meilleure histoire de bois ou ton expérience la plus malaisante en plein air
Ma plus belle histoire, et je la répète plusieurs fois par année: me coucher au sol au milieu de la forêt boréale et recharger mon corps sur ce plancher qui se décompose.

L’endroit qui te rend le plus heureux
Mes ateliers. À jamais.

Ce que la nature évoque pour toi, en un mot
Sur-vivre.

Ce qui devrait disparaitre de la planète
L’envie d’aller dans l’espace et la troublante croyance qui veut qu’on soit meilleur que le passé.

Un projet architectural qui t’inspire
Tout de Mies van der Rohe.

Le balado à écouter lors d’un roadtrip
Le silence; surmonter cette peur immonde!

L’ingrédient essentiel pour bâtir un avenir durable
Une naïveté éternelle.

Ton talent secret au chalet ou en camping
Ne pas crever les jaunes des œufs tournés.

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