Un matin ensoleillé à Revelstoke, avec Greg Hill

Greg Hill est un skieur de randonnée nordique canadien professionnel et un défenseur de l’action climatique. Après plus de 25 années à explorer les montagnes partout dans le monde et à constater sur le terrain les effets des changements climatiques, il a décidé de modifier radicalement son approche. Il a donc vendu son F-350 et sa motoneige et abandonné son travail de guide d’héliski, qui nécessitait l’utilisation d’un hélicoptère pour accéder à certaines pistes. De plus, il circule désormais en véhicule électrique pour ses excursions en montagne et a gravi précisément 40 sommets sans recourir à des combustibles fossiles.

À titre d’ambassadeur de POW Canada (un organisme à but non lucratif qui milite pour des solutions politiques aux changements climatiques), Greg s’efforce d’inspirer les gens et de les éduquer pour qu’ils participent également à la protection de l’environnement.

Ton souvenir d’enfance le plus cher en lien avec la nature.
J’ai grandi à Sutton, dans les Cantons-de-l’Est. Il n’y avait personne qui habitait à moins d’un kilomètre de chez nous, alors j’ai passé toute mon enfance en pleine nature. J’ai beaucoup de souvenirs de moments passés dans la forêt.

La connaissance ou le savoir-faire que tu aimerais acquérir.
L’art de la délicatesse. Je suis d’un naturel très direct et si je pouvais apprendre à être plus compréhensif et délicat, ce serait mieux pour les gens autour de moi.

Ton écart climatique.
ex. : Je fais du compost, mais je prends des douches de 20 minutes.
Je vise l’amélioration, et non la perfection. Même si j’essaie de ne pas prendre l’avion pour mes voyages, je pense tout de même que mes enfants devraient voir tous les endroits magnifiques qui existent dans le monde.

Ton plus grand paradoxe.
Profiter de la nature sans la détruire.

Ce qui devrait disparaitre de la planète.
Le plastique; on doit le remplacer par quelque chose d’aussi formidable, mais compostable.

Un enjeu qui te préoccupe dans le quartier, la ville ou le pays où tu habites.
La sécurité alimentaire. Nous dépendons beaucoup trop de ressources qui sont très loin de chez nous.

Un·e photographe ou un·e artiste visuel·le qui t’inspire.
Mon grand ami Bruno Long, ou eye_b_long sur Instagram.

L’ingrédient essentiel pour bâtir un avenir durable.
La capacité de s’adapter et la volonté de faire des sacrifices.

Quel projet aimerais-tu réaliser?
Je voudrais m’investir dans la rédaction de mon livre, même si je n’ai rien écrit à ce sujet depuis quatre ans.

Dans quel petit coin du monde naturel t’impliques-tu le plus?
J’habite à Revelstoke, en Colombie-Britannique, et j’adore la communauté ici. J’aimerais aider Revelstoke à devenir la meilleure ville possible et la municipalité la plus durable.

Que souhaites-tu protéger?
L’avenir de mes enfants.

Une expérience dans la nature qui t’a rappelé ta condition de mortel.
J’ai failli mourir dans une grande avalanche au Pakistan. L’expérience m’a fait réaliser les risques d’une vie d’aventure.