Atelier
Dix activités à apprendre cet hiver
La nouvelle année vous fait-elle réfléchir à des façons de mieux vivre? Voici dix activités hivernales simples qui insuffleront énergie et inspiration à cette saison froide.
Illustrations—Florence Rivest

Baignez-vous en toute sécurité dans l’eau froide
Pourquoi? Une fois l’appréhension et la peur surmontées, la baignade en eau glacée peut être une formidable forme de méditation, en plus de contribuer à l’amélioration du sommeil, de la concentration et de la réponse immunitaire.
Ne vous baignez jamais en solo. La baignade en eau froide peut procurer de véritables bienfaits pour la santé, mais elle n’est pas sans risque. Soyez toujours accompagné·e, même si la personne avec vous ne fait que vous regarder à partir du rivage. Ce n’est pas une activité à faire seul·e!
Apportez des vêtements chauds. Portez une tuque, des gants et des bottes de néoprène. Pour une protection supplémentaire, chaussez-vous aussi de bas de laine.
Renseignez-vous sur le plan d’eau. Optez pour un endroit que vous connaissez. Anticipez les marées, s’il y a lieu, et restez loin des courants.
Planifiez votre sortie. Apportez une grande serviette (ou mieux, un peignoir) et des vêtements amples faciles à enfiler après la baignade, car vos doigts seront engourdis et votre dextérité, moins grande. N’oubliez pas d’emporter une boisson chaude dans un thermos pour vous réchauffer!
N’étirez pas votre baignade. Vous n’avez rien à prouver. Les novices doivent éviter de s’éterniser dans l’eau.
Savourez la sensation. Le moment où l’on sort de l’eau peut offrir une profonde sensation de puissance et de régénération. Profitez-en!
Jessica Lynn Wiebe est une adepte de baignade en eau froide. Lisez son guide complet, Apprivoiser la baignade en eau froide.

Osez la sculpture sur neige
Pourquoi? Il n’y a pas d’âge pour jouer dans la neige. Vous en tirerez toujours du plaisir.
Éliminez les distractions. Durant la pandémie, lorsque le confinement était en vigueur, plusieurs personnes se sont mises à passer plus de temps dehors. Les bonshommes de neige se sont multipliés sur les terrains et dans les parcs, comme une sorte de soulèvement populaire.
«Le fait de ne plus avoir nos distractions habituelles nous permet de prendre le temps de faire des sculptures sur neige, une activité simple et agréable», affirme Swapnaa Tamhane, artiste établie à Montréal.
Mais ne vous en tenez pas uniquement aux bonshommes de neige. Les flocons sont un médium formidable, et une bonne tempête est une excellente excuse pour explorer votre potentiel artistique.
Retrouvez votre émerveillement. Laissez la neige vous fasciner. Elle est spéciale, elle nous entoure et elle est transformatrice! Elle illumine la ville, change l’apparence des rues: elle crée des espaces plus intimes et plus clairs.
La neige modifie également notre environnement sonore; elle absorbe le bruit et atténue les désagréments de la circulation. Elle nous oblige même à bouger plus lentement. Rien ne bouleverse nos vies avec autant de douceur que la neige.
Examinez votre matière. «La neige peut avoir tellement de textures différentes», affirme Swapnaa. Plutôt que d’attendre la neige parfaite, adoptez une approche collaborative et adaptez-vous à la combinaison unique de densité et d’humidité que la neige vous offre cette journée-là.
Lorsque la neige est très légère et floconneuse, Swapnaa suggère de faire des tracés sur la surface. Quand elle est plus dense et lourde, offrez-vous le plaisir de la façonner plus en détail. Une neige ni trop légère ni trop lourde permet quant à elle de créer des œuvres d’envergure. N’hésitez pas à faire vos propres explorations!
Pour plus d’inspiration, lisez notre Petit guide de l’art éphémère de la sculpture sur neige.

Passez une nuit polaire dans votre cour
Pourquoi? L’hiver peut parfois nous convaincre de rester à l’intérieur et de mettre sur pause nos ambitions de camping, mais ce n’est pas un passage obligé. Une fois que vous apprivoisez cette saison, dormir dehors vous ouvre la porte sur un monde exceptionnel, celui des expéditions hivernales de quelques jours.
Commencez par la cour. Vraiment? Oui! Passer une nuit dans votre cour vous permettra de faire vos tests sans trop de risques. Si quelque chose tourne mal, vous pourrez rapidement profiter de la chaleur de votre foyer.
Sélectionnez judicieusement votre sac. Choisissez un sac de couchage qui peut être utilisé dans des conditions plus froides que celles que vous allez affronter. Pensez que vous aurez besoin d’un peu d’espace pour ranger les vêtements et les objets que vous voulez garder au chaud durant la nuit, mais qu’un sac trop ample rendra plus difficile le maintien de la chaleur.
Conseil de pro: gardez près de vous une bouteille remplie d’eau bouillante.
Prévoyez différents vêtements. Dormez avec des vêtements de rechange secs: un polar, un petit manteau en duvet et une grosse doudoune pour les nuits très froides. En fonction de la température, vous pouvez ajuster ce que vous portez durant la nuit.
Apportez un bon matelas de sol. Un sac de couchage ne peut pas, à lui seul, suffire à vous garder au chaud: un bon matelas de sol est essentiel. En hiver, deux matelas (ou plus) valent mieux qu’un seul, surtout si l’un d’eux est gonflable et l’autre, en mousse. À la maison, vous pouvez mettre cinq ou six couvertures de laine l’une par-dessus l’autre.
Pour plus de conseils sur le confort polaire, lisez le guide complet de Guillaume Rivest, Comment vivre une nuit polaire dans sa cour.

Faites cuire du saumon sur le feu
Pourquoi? Cette méthode de cuisson finlandaise traditionnelle permet de cuisiner facilement du poisson sauvage fraichement pêché. Tout ce qu’il vous faut, ce sont des allumettes, un couteau, une hache et une canne à pêche — ou une bonne poissonnerie près de chez vous.
Allumez un feu. Certains types de bois sont préférables à d’autres: le bouleau fera une bonne braise, l’aune procurera une belle touche fumée, et le pin, avec son odeur agréable, parfumera légèrement le poisson.
Trouvez une planche de bois. Vous pouvez utiliser votre hache pour fendre une buche afin d’avoir une surface plane. Le cèdre est l’essence la plus populaire.
Assaisonnez le poisson. Toute herbe fera l’affaire, mais privilégiez celles qui sont sauvages: mouron, oseille, fenouil, marjolaine, etc. Rehaussez la saveur de votre plat avec un peu de gros sel.
Fixez le poisson sur la planche. Avec un couteau, trouez légèrement la planche dans le sens naturel du bois, puis fixez-y le poisson en y enfonçant de petits piquets de bois à l’aide d’une hache ou d’une buche.
Laissez le feu bruler. Placez la planche sur des roches à une distance de 10 à 20 cm du feu et faites cuire de 10 à 15 minutes. Le poisson est prêt lorsqu’il est bien juteux et encore translucide à l’intérieur.
Servez. Badigeonnez le poisson de beurre avec une branche de genévrier pour ajouter une touche de magie. Servez-le directement sur la planche. Laissez-le refroidir quelques minutes et mangez-le avec les doigts!
Pour en savoir plus sur cette méthode de cuisson traditionnelle sur le feu, lisez notre guide Cuire à la finlandaise un poisson fraichement pêché.

Concevez un centre de table avec des éléments naturels
Pourquoi? Réaliser des bouquets de fleurs sauvages est l’un des plaisirs de l’été, mais rien ne nous empêche de faire d’aussi beaux arrangements naturels après la tombée de la neige. Faites entrer chez vous la beauté de l’hiver en suivant ces principes simples.
Honorez l’éphémérité. En créant votre arrangement, essayez de refléter les oscillations de la nature, la façon dont celle-ci change, bouge et respire. Laissez-la vous guider en reproduisant les liens qui unissent les plantes et leur environnement sauvage.
Respectez le désordre. Vous ne pouvez pas tout contrôler. La nature est imprévisible, alors ne tentez pas de créer, à l’inverse, des arrangements trop rangés et serrés. Laissez aller votre créativité et votre spontanéité, votre création n’en sera que plus belle!
Célébrez la variété. Prêtez attention aux contrastes dans les éléments qui poussent autour de vous. Remarquez s’ils émergent en grappes, en tailles différentes ou en hauteurs variées. En hiver, gardez l’œil ouvert pour trouver des baies qui ajouteront une touche de couleur à vos pièces.
Ralentissez. Quelles que soient les matières utilisées, la création d’un arrangement offre un espace pour savourer le temps dans un monde où tout se déroule à grande vitesse. «Je veux créer un moment de beauté qui fait sentir les gens plus légers, ne serait-ce qu’un seul moment dans leur journée», confie Leah Gibson.
Pour en apprendre plus sur les arrangements floraux inspirés de la nature, lisez notre guide Comment concevoir un centre de table hivernal avec Leah Gibson.

Défiez vos ami·e·s dans un jeu d’observation
Pourquoi? Distraire vos convives ne devrait jamais être une source de stress. Parfois, tout ce qu’il faut pour s’amuser, c’est un bon sens de l’observation et un jeu simple, comme le «Flair».
Aiguisez votre flair. Tou·te·s autant que vous êtes (deux, minimum!), bien installé·e·s dans la même pièce, cherchez du regard un objet que, avec un peu de chance, vos ami·e·s ne remarqueront pas. Essayez de trouver quelque chose qui soit à la fois évident et subtil, quelque chose qui se cache sans être caché.
Jouez les détectives. Chacun·e votre tour, posez une question à la personne de votre choix pour essayer de trouver quel objet elle a choisi. Elle ne pourra répondre que par oui ou non. Votre objectif est de deviner le mot de vos ami·e·s avant qu’ils·elles ne devinent le vôtre. La dernière personne dont le mot est dévoilé au grand jour remporte la partie.
Recommencez. Pour faire durer le plaisir, pourquoi ne pas faire une partie de dix manches? Vous connaitrez la pièce comme le fond de votre poche.
Pour plus d’idées de jeux pour animer simplement vos soirées, lisez le miniguide Brasser des dés, des cartes et des mots.

Cuisinez une délicieuse choucroute
Pourquoi? Faire sa propre choucroute est moins compliqué qu’il n’y parait. Vous pourriez y prendre gout et ne plus jamais retourner vers celles du marché. Voici une recette simple.
Préparez votre chou. Émincez votre chou rouge (le meilleur, parait-il) et étuvez-le. Déposez-le ensuite dans un bocal stérilisé (un pot Mason, par exemple, préparé en conséquence).
Faites-lui prendre un bain. Ajoutez-y la saumure. Vous obtiendrez celle-ci en mélangeant 1/4 de tasse de sel, environ, à une tasse d’eau. Et, si vous désirez l’aromatiser, ajoutez du carvi, aussi connu sous le nom de cumin des prés.
Patientez. Sortez jouer dehors pendant que votre choucroute repose. Laissez-la à découvert sur le comptoir, toute une journée, avant de fermer le couvercle pour une semaine. Le chou surira pendant ce temps. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez ajouter à votre préparation une cuillère à soupe de vinaigre blanc et une cuillère à thé de sucre, faire macérer à découvert une journée encore, et remettre sous couvert pendant trois semaines pour achever la fermentation.
Pour en apprendre plus sur la préparation d’une choucroute et faire la connaissance d’Ilana, maitre en la matière, lisez notre miniguide Faire de la choucroute avec Ilana.

Réparez la maille rebelle sur votre tricot
Pourquoi? Personne n’est à l’abri d’un clou, d’une branche ou d’un crochet qui se frotte contre un pull. Une boucle de fil émerge du tricot et nous laisse la mine basse, mais avec un peu de patience et de minutie, vous pourrez la remettre sur le droit chemin.
Évaluez les dégâts. Commencez par étirer légèrement votre tissu tout autour de la vilaine maille tirée. Si vous équilibrez la tension dans votre tricot, il se pourrait qu’elle reprenne sa place toute seule. Si cela ne suffit pas, appelez en renfort votre dextérité fine et passez à la prochaine étape.
Enfilez et préparez votre maille. Armez-vous d’une aiguille à laine. Plus grosse et moins pointue que celles qu’on utilise pour la couture, elle sera votre alliée, car son chas est suffisamment large pour enfiler la maille problématique. Si celle-ci ressort sur l’extérieur de votre pull, faites-la passer de l’autre côté de votre tricot à l’aide de votre aiguille, question de mettre toutes les chances de votre côté pour que la réparation soit discrète.
Camouflez l’imperfection. Tel·le un·e chirurgien·ne méticuleux·euse, faites tournoyer la pointe de votre aiguille à travers les mailles adjacentes et camouflez la maille tirée parmi ses voisines. Étirez à nouveau le tricot autour de la réparation pour vérifier que la tension est bien répartie. L’opération est terminée et votre pull, prêt à être reporté.
Pour en savoir plus sur la réparation de vos tricots préférés, lisez le portrait et le miniguide de Thelma, la tricoteuse impénitente, dans le livre SAVOIR FAIRE.

Redonnez à votre couteau sa jeunesse d’antan
Pourquoi? Lorsque la lame de votre couteau ne tranche plus aussi aisément vos carottes, c’est qu’il est temps de l’affuter. Heureusement, il n’est pas nécessaire d’avoir une forge chez soi pour y arriver, une queue-de-rat fait l’affaire!
Prenez la pose. Tenez votre couteau dans votre main dominante, la queue-de-rat dans l’autre. Croisez-les, la lame au-dessus, sa pointe posée à angle de 20 à 25 degrés contre l’extrémité de l’outil. Sentez monter en vous la confiance d’un·e professionnel·le de la cuisine sur la couverture d’un magazine.
Affutez la lame en manque d’amour. Effectuez un mouvement en arc de cercle en ramenant le talon du couteau vers vous (la partie près du manche) de sorte que la friction soit appliquée sur tout le tranchant de la lame. Répétez ceci sous la queue-de-rat pour aiguiser la seconde face de la lame. Refaites l’opération une dizaine de fois pour que votre couteau retrouve sa fougue d’antan.
Testez votre couteau. Retournez à votre planche à découper et savourez le peu d’effort qu’il vous faut désormais pour préparer votre soupe de légumes. Et ne poussez pas votre lame dans ses derniers retranchements avant de penser à l’affuter de nouveau!
Retrouvez cette méthode et celle de la pierre à affuter dans le livre SAVOIR FAIRE, où Richard, le coutelier philosophe, partage avec nous son histoire et ses précieux conseils.

Cuisinez un bouillon réconfortant
Pourquoi? Vos restes de viandes et d’os pourraient prendre le chemin de la poubelle, mais ils pourraient aussi vous servir à cuisiner un bouillon maison qui égayera vos prochains plats tout en vous procurant la satisfaction d’utiliser vos aliments à leur plein potentiel.
Accumulez vos restes. Rien ne vous oblige à vous mettre aux fourneaux directement après le souper, vous pouvez réserver vos résidus au congélateur en attendant d’en avoir plusieurs et de libérer du temps à votre horaire.
Préparez votre liquide. Enfin prêt·e? Déposez vos restes de viandes et d’os dans une casserole et recouvrez-les d’eau. Si le cœur vous en dit, ajoutez du sel, à votre gout. Portez le tout à ébullition, puis laissez mijoter deux heures, jusqu’à ce que le liquide ait réduit à la consistance désirée.
Patientez. Retirez votre bouillon du feu et laissez-le reposer une demi-journée, à température ambiante. Plongez dans un bon roman (ou un numéro de BESIDE!), le temps que votre bouillon refroidisse et que les matières grasses remontent à la surface.
Ajustez la texture finale. À l’aide d’une cuillère, retirez ce qui flotte ainsi que les os et les restes. Tamisez votre bouillon pour lui donner une texture plus lisse.
Conservez votre chef-d’œuvre. Si vous ne pensez pas utiliser votre bouillon dans les jours qui suivent, congelez-le en petites portions!
Ces étapes sont celles que Cécile Rankin a partagées avec Eugénie Emond. Retrouvez-les dans le livre SAVOIR FAIRE et lisez l’histoire de la grand-mère ricaneuse.
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