Dans une cuisine de Villeray, avec Nicolas Ouellet

Illustration—Florence Rivest

Nicolas Ouellet, fils de Denyse et Jean-Claude, est un animateur de radio et de télévision qui tient la barre de nombreux projets sur les ondes québécoises. Il assure aussi la production de projets personnels, notamment UNION un balado qui se consacre aux nouveautés musicales. Il est avant toute chose un grand mélomane qui a le don de transmettre avec justesse son amour de la musique. 

Il répond au Questionnaire BESIDE par temps gris, assis à la table de cuisine de son appartement de Villeray.

Ton plus beau souvenir d’enfance en nature. 
J’en ai  quelques-uns, mais je dirais les huit années de séjours estivaux au camp Kéno durant mon enfance et les nombreux voyages de pêche avec mes parents. Il y a aussi eu ce séjour de camping d’automne au Acadia National Park, organisé par mon école secondaire, quand j’avais 14 ans: les couleurs étaient vives, l’air pur, la compagnie bonne et les moules fraîchement pêchées savoureuses.

La connaissance ou le savoir-faire que tu aimerais acquérir.
C’est un projet qui est déjà en chantier… tout ce qui entoure les vins naturels, de la culture des vignes à la dégustation.

Ton écart climatique.
J’essaie de réduire au maximum mon empreinte écologique, mais j’aime être au chaud, ce qui fait que je pousse le bouchon très loin en matière de chauffage intérieur. À l’époque où j’étais en colocation, ma chambre avait même été rebaptisée Le Vivarium. Je me justifierais bien en disant que je suis (vraiment) frileux, mais ce n’est pas une raison, hein?

Un livre qui a changé ta vie. 
La lumière blanche d’Anique Poitras et L’hiver de force de Réjean Ducharme, écrits à deux époques évidemment bien différentes, mais pour des raisons de vulnérabilité similaires.

Ce que la nature évoque pour toi, en un mot.
La liberté.

Le balado à écouter lors d’un roadtrip.
Il y aurait de multiples avenues à emprunter, ici, mais je pense qu’une playlist d’épisodes phares de ce classique qu’est This American Life (comme Act V, Rest Stop, Break-Up, Harper High School, Anatomy of Doubt ou Fiasco!) serait de mise. Transmission, vu sa forme, serait aussi un choix éclairé.

Un documentaire que tout le monde devrait voir.
Les yeux dans les Bleus ou Anthropocène.

Un.e photographe ou un.e artiste visuel.le qui t’inspire.
On Kawara.

Un projet qui t’occupe en ce moment.
Il y a ce balado que je produis actuellement et qui va compter dix épisodes, tous orchestrés autour de conversations que je mène avec des infirmières et des infirmiers de différentes pratiques qui sont sur le terrain durant la pandémie. Il y a aussi cette émission de radio sur ICI Première, où la musique locale est à l’honneur tous les vendredis soirs.

Si tu avais pu choisir, aurais-tu préféré vivre le confinement en ville ou à la campagne?
La ville me sied bien, mais je reconnais que cette réponse tient en grande partie du privilège que j’ai de vivre dans un environnement confortable.

L’ingrédient essentiel pour bâtir un avenir durable.
La solidarité.

Et pour terminer, bois-tu assez d’eau?
Haha, non. (Mais je vais y remédier de ce pas.)

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